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Vénézuela (1986-1987)

Publié le 30/09/2020

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« Vénézuela (1986-1987) Pays exportateur de pétrole et membre de l'OPEP, le Vénézuela a bien résisté à la baisse du prix du brut en 1986.

Les recettes pétrolières (91% des exportations de marchandises en 1985) ont diminué de 44% en 1986 mais le Vénézuela n'a pas été obligé de solliciter, comme le Mexique, une aide d'urgence auprès de la communauté financière internationale.

Les autorités ont pu boucler les comptes grâce aux réserves en devises accumulées et à la mise en jeu d'une "clause de contingence" inclue dans l'accord de rééchelonnement de la dette extérieure signé en février 1986. Les premières estimations de la comptabilité nationale faisaient même état d'une reprise de l'activité économique en 1986, après six années de récession.

Le PIB aurait progressé de 3,1%, grâce à la bonne tenue de l'agriculture (+6,8%), de l'industrie manufacturière (+4,8%) et des mines (+5,3%).

Le Vénézuela a récolté les premiers fruits de sa politique de diversification.

La dévaluation du bolivar, depuis 1983, et la stagnation du marché pétrolier mondial ont été à l'origine d'une mise en valeur des ressources du pays, négligées pendant la période de prospérité pétrolière.

L'exemple le plus significatif est celui de l'agriculture.

Au début des années quatre-vingt, le Vénézuela couvrait la moitié de ses besoins alimentaires par importation.

Le renchérissement du coût des importations et une politique incitative (crédits à des conditions préférentielles, relèvement des prix, etc.) ont donné un coup de fouet à l'agriculture permettant au pays de couvrir plus de 80% de ses besoins en 1987. Dans l'industrie, l'heure est à la substitution des importations par l'offre nationale.

L'État continue à jouer un rôle moteur dans la stratégie de valorisation en aval des ressources naturelles, notamment dans le cadre des nouvelles industries du "pôle de Guyane" (aluminium, acier).

La production d'aluminium (Alcasa, Venalum) a augmenté de 50% entre 1982 et 1985 et le Vénézuela a lancé un programme ambitieux d'investissements.

La pétrochimie est également prioritaire dans le cadre de joint ventures avec des partenaires étrangers: le japonais Mitsui pour le propylène et l'italien ENI pour le MTBE. Enfin, la compagnie pétrolière publique Petroleos de Venezuela SA (PDVSA) s'est associée à deux partenaires étrangers (Arco et Agip Carbone) pour l'exploitation d'une grande mine de charbon dans l'État de Zulina, à l'ouest du pays.

Les prévisions de production sont de 6,5 millions de tonnes pour 1993. Le pétrole devrait néanmoins rester la base de l'économie pendant plusieurs années encore, ce qui est un élément d'incertitude pour l'avenir.

Toutefois, le gouvernement a obtenu en février 1987 un aménagement de l'accord de rééchelonnement de la dette signé en février 1986 qui allège le profil des remboursements et réduit légèrement la facture des intérêts.

Ceci devrait apporter un "ballon d'oxygène" dans un pays qui est entré dans la "crise" bien avant le reste de l'Amérique latine.

La Commission économique pour l'Amérique latine des Nations Unies (CEPAL) évalue la baisse du PIB par habitant (c'est-à-dire le niveau de vie) à 22% pendant la période 1981-1986.

La Confédération des travailleurs du Vénézuela (CTV, liée à l'Action démocratique au pouvoir) estime que sur une population active de 6 millions de personnes, 45 à 50% sont en situation de chômage ou de sous-emploi.

Les grèves du début de 1987 et les troubles survenus à Merida en mars 1987 ont montré l'ampleur de la "pression sociale" latente malgré la tranquillité apparente.. »

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