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Un roi sans divertissement de Jean Giono (Résumé & Analyse)

Publié le 15/05/2020

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« 1 • LE CONTEXTELe pacifisme résolu de Jean Giono lui a valu d'être arrêté à deux reprises, en 1939 et en 1944, et d'être accusé de «collaboration » avec l'occupant.

Profondément blessé par cette accusation calomnieuse, l'écrivain désabusé renonceà sa veine lyrique et à l'exaltation des joies de la terre.

En composant, en 1947, Un roi sans divertissement, lapremière de ses Chroniques, il s'attache, en adoptant de nouvelles perspectives narratives, à relater un fait diversrévélateur des mentalités collectives, ainsi que de l'ambiguïté de la nature humaine. 2 • LE TEXTEDans la montagne du Trièves, au coeur du Dauphiné, l'hiver et la neige isolent un village du reste du monde,suscitant un insupportable ennui parmi ses habitants.

D'étranges événements se déroulent : les disparitions devillageois se succèdent, et l'on retrouve un animal tailladé.

Le gendarme Langlois devine que le meurtrier n'agit quepar quête de « divertissement ».

Et quand on le met sur sa piste, il l'abat sommairement, avec, semble-t-il, sonaccord tacite.

Il fera de même l'hiver suivant avec un loup exceptionnel.

En fait, Langlois, à son insu, s'est laisséprendre par l'ennui et « séduire » par cette même beauté de la violence à laquelle le meurtrier a succombé.

Pour nepas succomber à son tour, le gendarme se suicide. 3 • LES THÈMES MAJEURS• L'ennuiLe titre et la dernière phrase du roman font référence au thème pascalien de l'ennui et du divertissement quiempêche toute méditation.

Pour Giono, l'ennui, inhérent à notre condition humaine, révèle que la destinée deshommes n'a pas de sens.

La prise de conscience de ce vide ne conduit qu'au désespoir : elle mène M.

V.

audivertissement sanguinaire et Langlois au suicide.• Une nature tragiqueLa beauté de la nature est tragique, dans la mesure où elle témoigne de façon immorale de la beauté de la violence: d'où le leitmotiv du sang sur la neige qui fascine le meurtrier, les narrateurs et le héros.

D'où la fascination pour lehêtre décrit en ouverture du roman, symbole de vie et porteur de mort.• La cruautéSi le sang sur la neige fascine tous les personnages, si le meurtrier est « un homme comme les autres », si la mortdu loup est un rituel et un spectacle, si Langlois tue les nuisibles « à la diable », comme on satisfait une pulsion,c'est que la violence exerce sur tous, comme la guerre vient encore de le montrer à Giono, une fascination difficile(impossible ?) à contrôler. 4 • L'ÉCRITURE• Un anti-roman policierDans cette intrigue meurtrière, plus il y a de victimes et moins l'on trouve d'indices ! Non seulement le policier «comprend » le meurtrier, mais il finit par l'imiter.

La découverte du coupable, au terme d'une longue poursuitetranquille, est également dérisoire.• La polyphonieLa multiplicité des narrateurs (« je », « on », « nous ») et le ton très oral des dialogues qu'ils instaurent avec lelecteur relèvent de l'art théâtral (« On ferait quoi à Chichiliane ? » ou bien « Vous voyez la piste qui va au lac duLauzon ? ») autant que de celui du conteur, qui prête la parole à une humanité moyenne, incapable de comprendrele mystère des êtres, qu'ils la terrorisent ou la subjuguent.. »

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