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Turquie (1990-1991): Une année au devant de la scène

Publié le 30/09/2020

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« Turquie (1990-1991): Une année au devant de la scène Au printemps 1990, la détente Est-Ouest avait assombri l'horizon politique turc. La mise en cause du rôle indispensable du pays, avant-poste de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) face au bloc socialiste, semblait devoir emporter avec elle les différents avantages économiques et politiques dont la Turquie jouissait.

Ainsi, les États-Unis programmaient-ils déjà une réduction importante de leur aide militaire et le gouvernement d'Ankara, privé de ses atouts géopolitiques majeurs, se sentait moins armé pour défendre ses grandes causes: sa demande d'adhésion à la CEE et le maintien du statu quo à Chypre.

Sur le plan intérieur, l'exercice personnel du pouvoir de Turgut Özal, élu en octobre 1989 président de la République par les députés du Parti de la mère patrie (ANAP), qui n'avait recueilli que 22% des voix lors des élections municipales de mars 1989, paraissait voué à l'échec à court terme.

Une recrudescence du terrorisme, prenant comme cible des personnalités ou des journalistes, pouvait faire craindre le retour de la spirale décennale des interventions militaires (1960, 1971 et 1980). C'est alors que fut déclenchée l'invasion irakienne du Koweït, le 2 août 1990. Les hésitations de la diplomatie, craignant un bouleversement des relations de bon voisinage, et de l'État-Major, redoutant la faiblesse de l'armée turque - mal équipée - furent balayées en moins d'une semaine par le président T.

Özal. Il vit, dans la crise du Golfe, la solution de tous les problèmes, affectant aussi bien son pays que son pouvoir et choisit un alignement inconditionnel sur la position des États-Unis. Activisme dans la crise du Golfe En fermant l'oléoduc acheminant le pétrole irakien en Méditerranée et en appliquant un embargo scrupuleux contre Bagdad, en facilitant les bombardements du Nord de l'Irak à partir de la base d'Incirlik, Ankara espérait, au-delà de compensations financières, se poser de nouveau comme l'allié aussi indispensable que fidèle de l'Occident dans cette région tourmentée, et obtenir des contreparties allant jusqu'à la reconsidération du refus poli opposé par la CEE en décembre 1989 à sa demande d'adhésion. Cependant, ces dispositions anti-irakiennes n'ont pas été aussi loin que T.

Özal l'aurait souhaité: en quelques mois, il aura "usé" deux ministres des Affaires étrangères et un chef d'État-Major sans pouvoir convaincre son gouvernement d'une participation plus active à la guerre qui se préparait, et notamment sans obtenir l'envoi d'un contingent, même symbolique, en Arabie saoudite.

La réticence de la haute administration - qui n'avait d'égale que celle de l'opinion publique - ne découlait pas seulement de la crainte d'entraîner le pays, militairement mal préparé, dans un conflit contre l'Irak surarmé, mais surtout de l'appréhension de raviver, par une mise en cause de la frontière turco-irakienne, la question kurde. La guérilla kurde, menée depuis 1985 dans le sud-est du pays par le PKK (Parti des travailleurs kurdes, marxiste-léniniste), dont la direction est installée en Syrie, avait franchi au printemps 1990 une nouvelle étape dans sa stratégie. »

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