Databac

Tristan et Iseut - fiche de lecture.

Publié le 18/05/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Tristan et Iseut - fiche de lecture. Ce document contient 879 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Fiche de lecture.

« 1 / 2 Tristan et Iseut - fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION Tristan et Iseut , récit légendaire qui nous a été transmis par plusieurs ensembles romanesques en vers et en proses, composés entre 1150 et 1235. 2 « SEIGNEURS, VOUS PLAIRAIT-IL D’ENTENDRE UN CONTE D’AMOUR ET DE MORT ? » La plus ancienne version complète que nous possédions de Tristan et Iseut est le Tristan de l’Allemand Eilhart von Oberg (vers 1170).

Blanchefleur, la reine de Leonis, meurt en mettant son fils au monde.

On l’appelle aussitôt Tristan, en souvenir de sa triste naissance.

Devenu adolescent, Tristan part incognito à la cour de son oncle, le roi Marc de Cornouailles, pour achever son éducation.

C’est là qu’il accomplit son exploit, en tuant le frère de la reine d’Irlande, le Morholt (Morhout), qui réclamait chaque année un tribut de jeunes Cornouaillais.

Parti peu après en quête d’une épouse pour son oncle, il accomplit bientôt son second fait d’armes en anéantissant un dragon qui dévastait le royaume d’Irlande.

Le prix de la victoire est Iseut la Blonde, la fille du roi d’Irlande, en laquelle Tristan « reconnaît » la jeune fille aux merveilleux cheveux d’or que le roi Marc désirait épouser.

Pendant la traversée, Tristan et Iseut boivent par mégarde un philtre d’amour que la reine d’Irlande avait préparé pour sceller l’union de sa fille et du roi Marc.

Ils sont alors pris d’une passion telle qu’ils ne peuvent être longtemps séparés l’un de l’autre sans mourir.

En Cornouailles, où Iseut a épousé Marc, les amants parviennent à se cacher un an durant, mais ils sont bientôt dénoncés au roi, qui finit par les prendre en flagrant délit.

Ils parviennent à s’enfuir dans la forêt du Morrois, où ils mènent une existence libre, mais misérable.

Quatre ans ont passé depuis la traversée, et l’effet magique du philtre s’estompe. Marc accepte de reprendre Iseut auprès de lui, mais Tristan doit partir.

En exil, il multiplie les exploits chevaleresques, se marie avec Iseut aux Blanches Mains, mais ne consomme pas le mariage : il aspire en effet toujours à revoir Iseut la Blonde. Les amants parviennent à se retrouver à plusieurs reprises, en déjouant, toujours de justesse, la surveillance des barons de Marc.

Grièvement blessé au cours d’une aventure mineure, Tristan envoie un messager chercher Iseut, qui seule peut le guérir, et convient avec lui d’un code : s’il parvient à la ramener près de lui, la voile du navire sera blanche.

Sinon, elle sera noire.

Mais Iseut aux Blanches Mains annonce à Tristan que la voile est noire, alors qu’elle est blanche, et il meurt aussitôt. Iseut expire à son tour sur le corps de son amant.

En apprenant la nouvelle, ainsi que l’existence du philtre, Marc regrette son attitude passée, et ordonne que l’on plante sur les tombes deux arbres dont les branches, en grandissant, se mêleront si étroitement qu’elles ne pourront être séparées. 3 UN MYTHE SUBVERSIF ? À étudier le récit de Tristan et Iseut, un paradoxe frappe d’emblée : si la trame de l’histoire semble se diffuser très tôt (elle circule oralement en terre celtique sans doute dès la première moitié du XIIe siècle), les premiers témoins manuscrits dont nous disposons sont rares et fragmentaires.

Deux textes au moins semblent avoir été perdus, et les versions en vers de Béroul et de Thomas d’Angleterre, écrites toutes deux en français (anglo-normand), sont tronquées.

Quant aux quelques récits qui nous sont parvenus au complet, ils ne s’intéressent qu’à un épisode de l’histoire des amants ( le Lai du Chèvrefeuille de Marie de France, les deux Folies de Berne et d’Oxford).

Cette étrangeté a conduit la critique à formuler l’hypothèse d’une censure qui se serait attachée à freiner la diffusion écrite de la légende.

Force est en effet de constater le caractère immédiatement singulier et marginal qu’offre au Moyen Âge l’histoire de Tristan et d’Iseut.

Essentiellement évoqué sous l’angle d’un désir physique irrépressible (désir que l’alibi du philtre ne parvient pas vraiment à légitimer : la passion survit à l’épuisement de l’effet de la boisson magique chez Béroul et chez Eilhart), le lien amoureux est essentiellement vécu par les amants eux- mêmes sous le mode d’un enferment destructeur (à l’inverse de la relation courtoise, qui se fonde sur adhésion libre de la volonté et qui est source d’épanouissement).

D’autre part, la relation adultère y est constamment exposée au scandale. Contrairement à l’amour secret célébré par les troubadours et à la passion de Lancelot et Guenièvre, passion illicite mais intégrée dans la société chevaleresque, la relation de Tristan et Iseut est vite en proie aux médisances, et doit se vivre dans l’espace sauvage de la forêt.

De fait, mises à part des adaptations allemandes témoignant de l’intérêt suscité par les premiers textes français (notamment celle de Gottfried de Strasbourg), seule la version « courtoise » de la légende, le Tristan en prose (composé en 1230), connaît une diffusion écrite réellement importante au Moyen Âge.

C’est également cette version qui reçoit l’écho le plus étendu et le plus durable dans toute l’Europe, du Moyen Âge jusqu’au début du XIXe siècle.

La redécouverte des premiers textes en vers marque cependant un regain d’intérêt pour le versant sombre de la légende.

C’est essentiellement ce versant qui alimente depuis la seconde moitié du XIXe siècle les relectures du mythe de Tristan et Iseut, aussi bien en littérature qu’en musique et qu’au cinéma. 2 / 2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles