Databac

Tout désir est-il en son fond égoïste ?

Publié le 20/03/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Tout désir est-il en son fond égoïste ? Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Philosophie.

« Tout désir est-il en son fond égoïste ? Désirer quelque chose pousse à posséder l’objet de notre désir.

Si je désire être heureux c’est que je veux « posséder le bonheur ».

Si je désire manger une pomme c’est que je la veux pour moi.

Posséder l’objet de notre désir nous rendrait heureux puisque nous ne désirerions plus.

Cette analyse platonicienne du désir conduit à dire que le désir est égoïste.

En effet le désir aurait pour seul but de nous contenter.

Désirer ne semble donc pas être une action saine pour l’homme.

Cependant, l’amour maternel ou paternel semble montrer que nous sommes capables de désirer une chose pour nos enfants de manière désintéressée.

Désirer le bonheur de quelqu’un n’apparaît pas comme égoïste mais au contraire altruiste.

C’est bien le désir le plus profond des parents pour leurs enfants.

Celui qui n’a jamais désiré voir quelqu’un être épanoui, heureux, c’est justement lui l’égoïste.

Ce n’est pas désirer qui est égoïste mais ne pas désirer qui est un comportement égoïste. Alors désirer est-il nécessairement une attitude égoïste de sorte qu’il faudrait cesser de désirer pour être heureux, ou bien le désir peut-il apparaître comme altruiste de sorte que désirer serait une condition nécessaire au bien de l’homme ? Le désir est une notion complexe puisque, par exemple, définir le désir comme un manque implique de dire que le désir est désir de quelque chose.

En effet, un manque apparaît comme l’absence d’un objet.

C’est cet objet qui sera objet du désir.

Dans la définition même du mot désir apparaît le mot désir.

Il faut donc cerner la nature du désir pour comprendre si il est synonyme d’égoïsme.

C’est donc l’essence du désir qu’il faut analyser et non ses conséquences.

Etre égoïste est l’attitude qui consiste à se considérer comme le seul être important, à ne pas se soucier ni du bonheur ni du malheur des autres.

On y opposera donc l’altruisme qui consiste à agir pour le bien des autres et non seulement pour soi. Pour Sartre, « l’existence précède l’essence ».

Ainsi l’homme n’est soumis à aucun déterminisme de par sa nature, excepté qu’il est homme.

C'est-à-dire qu’il a la liberté de se construire lui-même de par ses actes.

Ce n’est passa nature qui va déterminer ses actes mais ses actes qui vont le définir comme homme.

Le seul déterminisme auquel il est soumis et ceci vient de sa liberté d’homme, est qu’il doit choisir : « on ne peut pas ne pas choisir ».

Car l’homme est libre et la liberté implique le choix.

Ainsi comme Sartre l’expose dans L’existentialisme est un humanisme, sa philosophie place l’homme au centre.

L’homme va se créer en tant qu’homme.

Si je décide de poser tel acte, aucune morale ne pourra ni me soutenir ni m’en empêcher puisque aucune essence ne me détermine.

Ainsi aucune essence ne détermine mes désirs.

Le désir est donc un acte réfléchi que rien ne pourra justifier ou condamner.

Seuls les objets de mon désir peuvent m’influencer.

Comme l’homme de construit en tant qu’homme par ses actes, si je pose tel acte je détermine aussi l’humanité entière.

Ainsi chacun de mes actes a une importance pour l’homme.

Cependant je dois choisir.

Ce que Sartre et Heidegger avant lui appellent l’angoisse, c’est cette attitude que l’on a face au choix : nous devons choisir mais rien ne pourra nous aider dans ce choix.

De plus je me trouve seul face à mon choix : c’est le délaissement défini par Sartre.

Ainsi si je désire quelque chose je dois pouvoir le désirer pour tous le autres hommes présents et à venir.

Car ce sont mes actes qui déterminent l’humanité.

Le désir comme tout acte n’est donc pas égoïste puisqu’il concerne tout homme.

Le désir s’oppose donc à l’égoïsme.

C’est au contraire une attitude altruiste, en tant qu’elle est tourné vers les autre.

Mon désir est un acte qui engage tous les hommes.

Si je désire quelque chose pour mon bien, je dois pouvoir assumer que tous les hommes désirent. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles