Thème 1 : L’Europe face aux révolutions Chapitre 2 : L’Europe entre restauration et révolution (1814-1848)

« Thème 1 : L’Europe face aux révolutions Chapitre 2 : L’Europe entre restauration et révolution (1814-1848) « Le Congrès n’avance pas, il danse » selon le prince de Ligne en 1814, alors que les puissances européennes victorieuses sont réunies au congrès de Vienne (du 18 septembre 1814 au 9 juin 1815) pour redessiner la carte de l’Europe et donner le ton du « concert des nations ».

Toutefois, les peuples européens aspirent à davantage de reconnaissance et la période de 1814 à 1848 est marquée par des révoltes qui se répondent à travers le continent. Comment l’Europe se construit-elle entre 1814 et 1848 entre équilibre et aspirations nationales et libérales ? I- Une nouvelle carte politique de l’Europe A- Le congrès de Vienne En septembre 1814 s’ouvre le Congrès de Vienne en Autriche qui rassemble les représentants des puissances ayant vaincu Napoléon Ier, avec deux cents délégations européennes.

La France est représentée par Talleyrand.

En France en effet, c’est la Restauration, le frère de Louis XVI, parti en exil, monte sur le trône en avril 1814 sous le nom de Louis XVIII. Toutefois, Napoléon fait son retour en mars 1815, c’est la période des Cent Jours.

Il est finalement vaincu à Waterloo le 18 juin 1815 et part en exil sur l’île de Sainte Hélène où il meurt en 1821. Metternich, chancelier d’Autriche, orchestre les débats et influence les décisions.

Il a une vision conservatrice* et souhaite empêcher la révolution de contaminer le reste de l’Europe. Les traités de la Sainte Alliance, puis de la Quadruple Alliance, engagent les monarchies européennes à une stabilité et à un soutien militaire contre les tentations révolutionnaires des nations.

Toutefois, sous l’influence britannique, l’acte final du Congrès de Vienne entérine l’abolition de la traite* des esclaves et une forme de liberté de navigation et d’entreprise. B- Le concert des nations Le congrès de Vienne instaure une diplomatie multilatérale et cherche à maintenir l’équilibre des puissances en Europe.

Les grandes puissances redessinent la carte de l’Europe à leur profit.

Le tracé des frontières est modifié sans tenir compte des aspirations nationales.

Par exemple, l’est de la Pologne devient un royaume dont le tsar russe est le roi, le pays est russifié alors que la partie occidentale est sous domination prussienne.

Les monarchies sont restaurées (France, Espagne) et les changements initiés par la Révolution française sont souvent supprimés. II- La monarchie constitutionnelle en France A- La Restauration (1814-1830) Louis XVIII devient roi de France en avril 1814.

Il met en place une monarchie constitutionnelle* et s’engage à respecter une charte inspirée de la monarchie britannique. Ce n’est plus la nation qui l’adopte mais le roi qui l’octroie au peuple, ne supportant pas l’idée de tenir une constitution d’une assemblée constituante.

Le scrutin est censitaire* ce qui limite le droit de vote à un très petit groupe de propriétaires imposant une majorité parlementaire constituée d’ultraroyalistes*. Le comte d’Artois, Charles X, succède à son frère en 1824 et impose un régime conservateur avec le soutien des ultras.

Il indemnise les émigrés, contrôle la presse et interdit les symboles issus de la Révolution française.

Les libéraux (qui défendent les acquis de la Révolution et 1 sont favorables au droit de vote) progressent à la chambre des députés et deviennent majoritaires en 1829. B- La monarchie de Juillet (1830-1848) Fin juillet 1830, par les « ordonnances de Saint-Cloud », Charles X tente de modifier la loi électorale et de supprimer la liberté de la presse.

Ceci entraîne une révolution du peuple parisien : c’est la révolution des Trois Glorieuses.

Récupérée par les députés, membres de la bourgeoisie, la révolution débouche sur l’avènement d’un nouveau roi, Louis-Philippe, c’est la monarchie de Juillet. Louis-Philippe applique rigoureusement la charte et respecte les décisions de la chambre des pairs et de la chambre des députés.

Toutefois, il exerce l’intégralité du pouvoir exécutif, promulgue les lois, renforce.... »