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Thaïlande ( 2001-2002): Édification d'un pouvoir autoritaire

Publié le 27/09/2020

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« Thaïlande ( 2001-2002): Édification d'un pouvoir autoritaire Le Premier ministre Thaksin Shinawatra (52 ans), parvenu à la tête du gouvernement en février 2001, ne cachait pas son ambition de rester au pouvoir pendant dix ans.

Après le non-lieu controversé dont il a bénéficié en août 2001 dans une affaire de dissimulation frauduleuse de son patrimoine, il s'est employé à consolider la majorité absolue dont il disposait au Parlement. Pourtant cette dernière n'a pas été menacée lors des élections partielles successives qui se sont tenues entre 2001 et 2002, notamment celle du 3 mars 2002 où 14 sièges étaient à pourvoir à la suite d'invalidations pour fraudes. S'appropriant toujours un peu plus de pouvoir, le chef du gouvernement, après avoir pris le contrôle du Seritham (Parlement), en juin 2001, a décidé de fusionner son parti, le Thai Rak Thai (TRT, «Les Thaïs qui aiment les Thaïs»), fondé le 14 juillet 1998, avec celui du général Chavalit Yongchaiyuth, le Chart Thai (36 députés), créé en 1990.

Dans le même temps, le seul député représentant le Thin Thai a rejoint à son tour le TRT.

La fusion du TRT avec le Parti du nouvel élan (NAP) a eu pour but de démontrer à l'opinion internationale la stabilité politique du pays, de convaincre les investisseurs étrangers de (re)venir (- 26 % en 2000) et de permettre au TRT de s'implanter dans toutes les provinces du royaume, notamment dans les provinces du Nord-Est et le Sud.

Dès lors, le remaniement limité du gouvernement, le 8 mars 2002, avant celui annoncé pour le mois d'octobre, avait pour objectif d'agréger un nouveau venu à la majorité, le Chart Pattana et ses 28 députés. Enrichissements personnels et muselage des médias Cette évolution de la coalition a suscité de nombreuses critiques contre le Premier ministre, dont le nom figurait sur la liste des personnes les plus riches du monde, publiée par le magazine Forbes, laissant craindre le rôle considérable de l'argent dans la vie politique.

Cependant, cette stratégie a isolé le Parti démocrate et son président depuis huit ans, Chuan Leekpai. Affaibli par la maladie, ce dernier a annoncé son retrait de la vie publique en 2003.

De fait, l'opposition apparaissait paralysée et dans la quasi-impossibilité dorénavant de déposer une motion de censure.

C'est ainsi que seuls 15 des 35 membres du gouvernement ont pu être visés par la première d'entre elles, le 22 mai. Si certains parlaient déjà de «dictature parlementaire» dénonçant les dérives autoritaires du pouvoir, l'opinion publique continuait majoritairement de soutenir le chef du gouvernement (70 % d'opinions favorables).

À son actif figuraient, en effet, la consultation médicale à 30 bahts, la création d'une banque populaire, l'octroi d'un million de bahts à chaque village et l'adoption d'un moratoire de paiement des dettes du secteur agricole.

Mais la légalisation des casinos, la mauvaise gestion des conflits au ministère de la Santé, la mutation de plusieurs dizaines de hauts fonctionnaires, le projet de loi visant à limiter les rassemblements publics ou encore les tergiversations du gouvernement à l'occasion de la mise en place d'organes de régulation (audiovisuel, télécommunications), sans parler des décisions de la Commission électorale - qui a définitivement invalidé deux élus alors que 66 personnes étaient incriminées -, faisaient peser bien des critiques sur la gestion. »

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