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Thaïlande (1995-1996): Ballets diplomatiques

Publié le 27/09/2020

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« Thaïlande (1995-1996): Ballets diplomatiques Le pays a fêté avec faste, en 1996, le cinquantième anniversaire de l'accession au trône du roi Bhumibol Adulyadej.

Très populaire, clef de voûte du système politique et des institutions, le chef de l'État aura vu passer avant son jubilé pas moins de vingt et un Premiers ministres et essuyé dix-sept tentatives de coup d'État; il est vrai que son règne aura été le plus long, jusque-là, de l'histoire de la royauté thaï.

Meurtri par la disparition de sa mère à l'été 1995 et de santé fragile, il a dû alléger son calendrier.

Toutefois, la Thaïlande, qui entend être reconnue comme un acteur important de la scène politique régionale et internationale, a su mettre à son profit l'agenda royal pour accueillir successivement deux rencontres internationales de premier plan: le 5e sommet des chefs d'État de l'ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique), les 14 et 15 décembre 1995, et la première rencontre Europe-Asie (ASEM) les 1er et 2 mars 1996.

Le royaume a ainsi pu, à la fois, se mettre en valeur et assurer quelques avancées politiques significatives.

Ainsi, en décembre 1995, les dirigeants de l'ANSEA, auxquels se sont associés ceux de Myanmar (Birmanie), du Cambodge et du Laos, ont adopté un traité de dénucléarisation de l'Asie du Sud-Est.

Cette initiative politique "7 + 3" a ouvert la voie à un renforcement de l'organisation régionale et à l'insertion rapide en son sein des "3" associés. Normalisation aux frontières La question de la sécurité aux frontières du royaume ne s'en trouvait pas résolue pour autant.

Certes, un accord a été signé avec le gouvernement cambodgien en septembre 1995, mais les accrochages à la frontière avec les Khmers rouges et l'armée royale cambodgienne n'en demeuraient pas moins fréquents.

Il en est allé de même sur la frontière avec le Myanmar comme en ont témoigné les incidents consécutifs aux actions militaires des Karens (minorité ethnique longtemps insurgée) ralliés à Rangoon (Armée démocratique bouddhiste karen, DKBA), contre les camps de réfugiés en Thaïlande.

Les relations avec les ennemis d'autrefois (Laos, Vietnam) ont cependant continué de s'améliorer.

Après des années de négociations, Hanoi a obtenu l'ouverture d'un consulat dans la province de Khon Kaen (Nord-Est), alors que pendant longtemps Bangkok avait craint l'instrumentalisation des 55 000 Vietnamiens d'origine vivant sur son territoire.

Ces succès diplomatiques ont été d'autant plus "méritoires" que les rebondissements de la vie parlementaire ont imposé trois changements de ministres aux Affaires étrangères en dix-huit mois.

En bref, les objectifs diplomatiques sont demeurés les mêmes: préserver la position centrale de la Thaïlande au sein de l'ANSEA - alors que celle-ci s'apprête à s'élargir et s'engage dans l'aménagement du bassin du Mékong -, s'assurer les conditions d'une croissance économique continue par une participation aux institutions visant à la libéralisation des échanges internationaux (Organisation mondiale du commerce - OMC -, Coopération économique en Asie-Pacifique - APEC -, Aire de libre-échange asiatique - AFTA...) et faciliter la normalisation avec les États voisins.

Dans cette logique, Banharn Silpa Archa a effectué la première visite diplomatique, depuis quinze ans, d'un Premier ministre thaïlandais à Rangoon, en mars 1996.

Outre un accord de commerce transfrontalier, les deux gouvernements ont affirmé leur volonté de développer leur coopération dans le domaine des. »

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