Databac

Thaïlande (1985-1986): Morosité

Publié le 27/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Thaïlande (1985-1986): Morosité. Ce document contient 589 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Thaïlande (1985-1986): Morosité Le fait marquant de l'année 1985 en Thaïlande a été le coup d'État manqué du 9 septembre, dirigé apparemment par le colonel Manoon Roopkajorn, le chef des "Jeunes Turcs", déjà auteur du précédent putsch raté du 1er au 3 avril 1981.

En fait, il semble que les deux factions rivales au sein de l'armée aient encouragé cette tentative, l'une pour renverser le gouvernement, l'autre pour mieux circonvenir sa rivale.

La défection d'unités blindées sensées appuyer les conjurés a rapidement fait avorter l'affaire, qui s'est soldée néanmoins par au moins dix morts. Si ce coup de force n'a duré qu'une matinée, il a laissé des séquelles durables. Bien qu'il ait terni l'image que cherche à projeter le régime d'un "royaume serein en voie de démocratisation", cet accès de fièvre militaire marque paradoxalement un renforcement du pouvoir civil.

Pour la première fois en effet, les auteurs présumés du putsch ont été traduits devant un tribunal civil, et leur dossier instruit par la police (plutôt que classé par l'armée).

Même si aucun des quarante inculpés - une dizaine d'entre eux étaient toujours en fuite au printemps 1986 - n'appartenait aux forces vives des deux factions de l'armée, cinq généraux en retraite (dont l'ancien Premier ministre Kriangsak Chamanand), figuraient dans le lot des détenus.

Ce procès public a cependant été une source de tensions continues entre civils et militaires.

La mise en liberté sous caution des cinq généraux, fin février 1986, laissait penser qu'après avoir fait la preuve de sa détermination, le gouvernement entendait désamorcer cette bombe: une amnistie paraissait probable à l'occasion du prochain anniversaire du souverain ou du suivant.

(Le roi Bhumibol Adulyadej aura soixante ans en décembre 1987.) Règlement de comptes feutré de l'après-coup d'État? Les promotions militaires de septembre 1985 ont favorisé le général Chawalit Yong-jaiyut et d'autres officiers "démocratiques", aux dépens du général Pijit Kunlawanit, chef de la 1re armée (Bangkok), considéré, à tort ou à raison, comme ayant encouragé le colonel Manoon.

Nommé chef d'état-major adjoint de l'armée, le général Chawalit est apparu dès lors comme le successeur probable du général Arthit Kamlang-ek, dont le double mandat de commandant en chef de l'armée et de commandant interarmes avait été prolongé exceptionnellement d'un an à partir de septembre 1985.

En mai 1986, il a été effectivement relevé de ses fonctions et remplacé par Chawalit. Le "coup", comme on dit en thaï, a aussi précipité un remaniement ministériel longtemps reporté.

Un autre a eu lieu à la mi-janvier 1986 pour calmer la discorde provoquée au sein du principal parti au pouvoir (Kit Sangkom, "Action sociale") par le retrait de son chef historique, le vieux et brillant prince Kukrit Pramot.

Ces deux remaniements ont été l'occasion pour le Premier ministre Prem Tinasulanond, au pouvoir depuis mars 1980, de conforter son assise au Parlement et d'accroître encore son quota de ministres "non partisans" (technocrates ou amis d'enfance, en tout cas royalistes intègres). La stabilité foncière de son régime et la montée des non-partisans n'a pas fait l'affaire d'une classe politique avide de faveurs et de "fromages".

Les dissensions internes ont déchiré tour à tour tous les partis, de gouvernement. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles