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Vietnam (1985-1986)

Publié le 30/09/2020

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« Vietnam (1985-1986) Depuis 1984, le Vietnam - dont la population de près de 60 millions d'habitants, augmente d'un million chaque année - est presque (ce "presque" vaut son pesant de privations) parvenu à l'autosuffisance en riz et en sucre, performance que les dirigeants estiment pouvoir "consolider" en 1987 ...

si les typhons et les rats le permettent.

La population urbaine est passée de la misère à la pauvreté: les paysans -80% de la population - semblent manger à leur faim, même s'ils ne sont pas toujours bien vêtus.

Cette amélioration tient aux mesures d'intéressement à la production liées à l'appartenance à des coopératives: dans le Sud, la collectivisation "douce" a marqué des progrès sensibles, à en croire les statistiques officielles. A la mi-1985, les réformes ont gagné de proche en proche les autres secteurs économiques, de façon à la fois expérimentale, partielle, mais souvent irréversible.

Le VIIIe plénum du Comité central du Parti qui s'est tenu à la mi-juin a annoncé la fin du dirigisme bureaucratique, l'abolition des subsides alimentaires, l'indexation des salaires sur le coût de la vie, l'autonomie partielle d'entreprises et de certaines provinces tournées vers l'exportation.

A la mi-septembre, la monnaie a été changée et dévaluée de plus de 90%, un dollar valant dès lors 10 dongs.

Peu après, une nouvelle grille des salaires (variant de 1 à 2,5) a été introduite, en même temps que des méthodes "socialistes" relevant du capitalisme le plus traditionnel: gestion par profits et pertes, recours aux licenciements, sous-traitance à domicile, fin des subventions à l'éducation et aux soins de santé... Les résultats ont été très mitigés.

La substitution des salaires aux coupons a eu à Hanoi des effets psychologiques nettement positifs - jusqu'à ce que l'inflation galopante (le dollar, monté jusqu'à 210 dongs au marché parallèle début 1986, était à la baisse: 180-185 dongs dans les premiers jours d'avril) engloutisse, et au-delà, les augmentations salariales.

Une nouvelle dévaluation paraissait inévitable.

Le changement de monnaie a été un fiasco total, sanctionné par la "démission", début février 1986, de son artisan présumé, Tran Phuong, le Vice-Premier ministre pour les Affaires économiques.

Les innovations n'en ont pas moins continué: début mars 1986, Ho Chi Minh-Ville autorisait la création de petites entreprises privées pour les produits d'artisanat destinés à l'exportation. Obtenir des devises est devenu un besoin vital pour redynamiser l'appareil productif qui, de l'aveu des dirigeants, "fonctionne à moins de 50% de sa capacité".

L'Union soviétique, qui contribue puissamment à de grands travaux d'infrastructure - centrales électriques et forages pétroliers en mer -, a doublé son aide économique pour le troisième Plan (1986-1990).

En contrepartie, une part accrue de la production domestique, déjà insuffisante, est détournée vers le bloc soviétique. Tout en réaffirmant cette option, Hanoi s'est tourné en 1985 vers l'Ouest et les pays du tiers monde, renégociant ses dettes bilatérales avec certains pays (faute de pouvoir débloquer l'embargo du FMI) et faisant flèche de tout bois pour améliorer ses relations avec les États-Unis et leurs alliés (progrès spectaculaires de la négociation sur les soldats américains portés disparus dans la guerre du Vietnam, réception de maintes délégations officielles et privées,. »

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