Vatican (1985-1986)

« Vatican (1985-1986) La Cité du Vatican, au coeur de Rome, abrite le Saint-Siège.

Elle a obtenu une personnalité propre par les accords de Latran (1929).

Depuis 1984, le cardinal Casaroli assure la fonction de chef du gouvernement civil et le cardinal Gantin (Bénin) est à la tête de la congrégation des évêques.

La gestion de la Cité du Vatican n'est plus directement liée à celle du Saint-Siège. La Cité du Vatican a sa propre poste émettant des timbres, un quotidien (l'Osservatore Romano), un institut de télévision ouvert en 1985, une station de radio (Cité Vatican) et une gare internationale pour accueillir les pèlerins. Elle emploie 3 500 fonctionnaires civils. Le principal événement de l'année 1985 a été la tenue, du 23 novembre au 7 décembre, d'un synode extraordinaire marquant le vingtième anniversaire de la fin du concile Vatican II.

Les divers épiscopats ont été invités à évaluer l'état de la religion catholique et de l'Église.

Ils ont mesuré les effets de Vatican II dans la vie quotidienne des différents diocèses.

Certains évêques ou certaines communautés ont profité de l'occasion pour réaffirmer leur soutien aux options de Vatican II, options jugées par d'autres comme trop "engagées" politiquement, en particulier l'encyclique Gaudium et Spes fondant l'impératif de justice sociale. Le synode a réuni 164 membres de plein droit (104 présidents de conférences épiscopales, 13 patriarches des Églises orientales liées à Rome: 29 chefs de décastères, des supérieurs généraux et 20 cardinaux, évêques et prêtres nommés personnellement par Jean-Paul II). Les trois présidents délégués choisis par le pape - il s'agit des cardinaux Krol (États-Unis), Malula (Zaïre) et Willebrand (Pays-Bas) - ne se sont pas opposés à Vatican II, et, contrairement aux dires de certains, ce synode n'a pas été celui d'un "recentrage". En août 1985, Jean-Paul II a effectué son troisième voyage en Afrique, qui a été marqué par sa rencontre avec Hassan II à Casablanca.

En février 1986, il s'est rendu en Inde.

Les voyages papaux ont contraint le Vatican à se préoccuper davantage des Églises du tiers monde.

Le 29 mars 1986, Leonardo Boff - théologien brésilien de la libération - a été autorisé à reprendre ses activités: faut-il y voir le signe d'une plus grande tolérance? Il est certain que les catholiques sont démographiquement plus nombreux dans les pays du tiers monde et que ce constat obligera le Vatican à reformuler sa politique et à réorganiser son administration.. »