Texte : Mary Wollstonecraft, Défense des droits de la femme, 1792
Publié le 24/06/2025
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Objet d’étude 1 : La littérature d’idées du XVIe au XVIIIe siècle
Parcours : Écrire et combattre pour l’égalité
Extrait : Texte 3
Texte : Mary Wollstonecraft, Défense des droits de la femme, 1792
️1.
Introduction type (modèle pour l’oral)
Mary Wollstonecraft, philosophe anglaise des Lumières, publie en 1792 Défense des droits de
la femme, un essai féministe fondateur engagé pour l’égalité des sexes et écrit en réaction
aux idées de Rousseau et à la Déclaration des droits de l’homme (qui excluait les
femmes).Elle défend les droits des femmes dans une société qui les considère comme
inférieures
Dans cet extrait, elle critique la vision traditionnelle des femmes comme êtres faibles et
dépendants.
Elle dénonce les préjugés qui les enferment dans un rôle d’objet de désir dénonce
l’infantilisation des femmes et appelle à leur émancipation par la raison.
Elle y et réclame
pour elles éducation, liberté, égalité.
.
Problématique : Comment Mary Wollstonecraft dénonce-t-elle la soumission sociale et intellectuelle
des femmes et appelle-t-elle à leur autonomie ?
🔍 3.
Lecture linéaire – Plan détaillé
🔹 I.
Un appel direct aux femmes pour éveiller les consciences (lignes 1 à 6)
Adresse directe : « grâce aux yeux de mon propre sexe » → sororité, complicité.
Elle se pose
comme une sœur, une alliée, et non comme une donneuse de leçon.
Souhait de « flatter les femmes comme des créatures raisonnables » → revalorisation par la
raison (valeur des Lumières).
Rejet de la flatterie habituelle : « phrase mielleuse » « sensibilité du cœur » « raffinement
exquis »→ critique de l’image infantile et décorative des femmes « objets ».
Elle
veut montrer leur vraie valeur, basée sur la vertu, la moralité, l’intelligence, non sur
l’apparence.
🔹 II.
Une critique du modèle féminin imposé par la société (lignes 7 à 16)
Dénonciation des stéréotypes féminins : « sensibilité exquise », « mollesse de l’âme », «
docilité ».
Ces qualités ne sont pas naturelles, mais socialement construites → dénonciation
du conditionnement des femmes.
Elle emploie des termes forts : « servile », « dédaignat », « esclavage moral »
→ condamnation de la dépendance imposée.
Opposition entre nature et culture : ce n’est
pas la nature, mais l’éducation qui les rend ainsi.
🔹 III.
Une éducation pervertie qui maintient les femmes dans l’infériorité (lignes 17 à 25)
« Elles sont regardées comme un sexe frivole » → vision réductrice.
« On ne veut pas qu’elles s’élèvent » → société qui refuse l’instruction aux femmes.
Leur
formation est centrée sur l’apparence et la séduction : « beauté juvénile », « force du corps »
→ éducation au paraître.
Conséquence : « à peine sont-elles mariées qu’elles se conduisent comme des enfants »
→ infantilisation totale, même adultes.Critique de la société qui fait de la beauté et du
mariage l’unique destin des femmes.
🧠 4.
Outils stylistiques essentiels
Procédé
Adresse directe
Lexique péjoratif : « frivole », « faiblesse », «
docilité »
Antithèses : raison / faiblesse, vertu / beauté
Métaphore de l’enfant
Anaphore : « elles sont… »
Effet
Crée un lien avec les lectrices, les engage
Dénonciation du regard sexiste
Valorise la pensée face à l’apparence
Dénonce l’absence de maturité imposée aux
femmes
Insiste sur la généralité de la condition féminine
🧩 5.
Conclusion orale possible
Cet extrait illustre parfaitement le combat de Mary Wollstonecraft pour l’émancipation des femmes
par la raison et l’éducation.
Elle s’adresse directement aux femmes pour les inciter à se libérer du regard réducteur qu’on porte
sur elles.
Par une argumentation vive et engagée, elle dénonce la société patriarcale et ses effets destructeurs
sur les femmes.
Ce texte s’inscrit dans le combat des Lumières pour l’égalité et fait entendre une voix féministe
pionnière.
Objet d’étude 1 : La littérature d’idées du XVIᵉ au XVIIIᵉ siècle
Parcours : Écrire et combattre pour l’égalité
Texte 4 : Étienne de La Boétie, Discours de la servitude volontaire
Date : Rédigé vers 1549, publié en 1576 (posthume) traduction anonyme 1792
🧭 1.
Contexte
Étienne de La Boétie (1530-1563) est un humaniste de la Renaissance, ami de Montaigne.
Son texte est un essai politique révolutionnaire pour l’époque.
Il y dénonce le pouvoir tyrannique et pose une question provocante : pourquoi obéit-on à
un tyran, alors qu’il ne tient que par notre consentement ?
Le texte repose sur une idée forte : la tyrannie n’existe que parce que les peuples acceptent
de se soumettre.
L’extrait étudié est un appel vibrant à la révolte contre l'oppression, par un réveil de la
conscience populaire.
️2.
Introduction type (modèle pour l’oral)
Étienne de La Boétie, écrivain humaniste du XVIᵉ siècle, rédige le Discours de la servitude
volontaire pour dénoncer la tyrannie et éveiller les consciences.
Dans cet extrait, il s’adresse directement au peuple pour lui montrer l’absurdité de sa soumission et
l’appeler à retrouver sa liberté.
Problématique : Comment La Boétie parvient-il, dans cet extrait, à dénoncer la tyrannie et à inciter
les peuples à se libérer par eux-mêmes ?
🔍 3.
Lecture linéaire – Plan possible
🔹 I.
l’auteur dénonce la soumission du peuple avec violence et indignation (l.
1-10)
Apostrophe directe : « pauvres gens misérables, peuples insensés… » → ton accusateur, style
oratoire.
Enumérations accusatrices : « vous laissez enlever… vous laissez piller… » → rhétorique de
l’indignation.
Lexique du vol, de la dépossession → le peuple se laisse voler ses droits fondamentaux : «
biens », « familles », « vies ».
Inversion des rôles : ce n’est pas l’ennemi extérieur qui opprime, mais le pouvoir intérieur
accepté.
🔹 II.
D’après l’auteur le peuple à perdu ses droits volontairement et a accepter le pouvoir
tyrannique (l.
11-20)
Le tyran n’a rien de plus, sauf ce que le peuple lui donne : « deux yeux, deux mains, un
corps… »
Rappel de l’origine commune : le tyran est un homme comme les autres.
Questions oratoires → procédé de persuasion pour pousser à réfléchir : « d’où tire-t-il tous
ces yeux… s’il ne vous emprunte ? »
Le peuple est complice de sa propre oppression : « traîtres de vous-mêmes », « vous
nourrissez vos enfants », « vous usez à la peine… »
🔹 III.
Une invitation à se révolter sans armes ni violence en ayant juste la volonté de se liberer
des tyrans la liberté (l.
21-fin)
Métaphores animales : les peuples acceptent « des indignités que les bêtes elles-mêmes ne
supporteraient pas » → déshumanisation par la soumission.
Solution simple : « soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres » → liberté par le refus
d’obéir.
Image finale du « grand colosse » : le pouvoir tombe de lui-même quand on cesse de le
soutenir.
Message clé : la liberté est une affaire de volonté, non de force.
🧠 4.
Procédés littéraires essentiels
Procédé
Apostrophes directes
Questions oratoires
Métaphores fortes : tyran = colosse, peuple =
soutien
Enumérations et répétitions
Opposition logique : tyran / peuple
Effet
Crée un lien fort et un choc chez le lecteur
Impliquent le lecteur, provoquent la réflexion
Rend le raisonnement concret et visuel
Accusent l’ampleur et l’absurdité de la
soumission
Met en évidence l’inversion du bon sens
🧩 5.
Conclusion orale possible
Cet extrait du Discours de la servitude volontaire est un véritable cri de révolte humaniste contre la
tyrannie.
La Boétie y démontre avec force rhétorique et logique que la domination repose uniquement sur
l’acceptation du peuple.
Par cette dénonciation virulente, il nous invite à retrouver notre liberté par un simple acte de
volonté.
Ce texte s’inscrit dans une longue tradition d’écrits engagés pour la liberté, la dignité humaine et la
résistance à l’oppression.
❓ Problématiques possibles à l’oral
En quoi ce texte est-il un appel à la liberté ?
Comment La Boétie utilise-t-il les procédés de l’éloquence pour éveiller les consciences ?
Quelle est la place du peuple dans la construction ou la destruction du pouvoir tyrannique ?
Objet d’étude 2 : Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIᵉ siècle
Parcours : Personnage de roman, héros ou anti-héros ?
Texte 5 : Abbé Prévost, Manon Lescaut
Date de publication : 1731
🧭 1.
Contexte
L’Abbé Prévost est un écrivain du XVIIIᵉ siècle.
Manon Lescaut est le dernier récit de son
œuvre Mémoires et aventures d’un homme de qualité.
Roman d’inspiration réaliste et romanesque, centré sur la passion tragique entre Des
Grieux (jeune homme noble) et Manon (femme séduisante mais manipulatrice).
L’extrait étudié est la première rencontre entre le narrateur et Des Grieux, dans une
situation tragique : Manon est prisonnière, Des Grieux désespéré.
️2.
Introduction type (modèle oral)
L’abbé Prévost, écrivain du XVIIIᵉ siècle, écrit Manon Lescaut pour illustrer les ravages de la passion
sur un jeune homme bien né.
Le narrateur, un homme de qualité, rencontre Des Grieux dans un contexte douloureux : Manon est
arrêtée et transférée avec d’autres femmes.
Ce passage met en....
»
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