Databac

Tchad (1986-1987)

Publié le 27/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Tchad (1986-1987). Ce document contient 589 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Tchad (1986-1987) La guerre civile qui déchire le Tchad depuis plus de vingt ans a connu de nouveaux rebondissements au début de l'année 1987.

En effet, Hissène Habré, maître de la capitale N'Djaména, depuis juin 1982, et s'appuyant sur le dispositif militaire français Épervier, a pu reconquérir la presque totalité du BET (Borkou-Ennedi-Tibesti) situé au nord du 16e parallèle jusqu'alors contrôlé par le Gouvernement d'union nationale de transition (GUNT), fortement soutenu par la Libye.

C'est dans la bande d'Aozou (extrême-nord tchadien) et en Libye que se sont repliées les troupes libyennes et les forces d'un GUNT amoindri, désormais présidé par Acheikh ibn Omar après l'éviction en novembre 1986 de Goukouni Weddeye. Trois raisons expliquent les rapides succès de Hissène Habré.

D'une part, l'affaiblissement du GUNT dont les nouvelles divisions s'étaient traduites, en août et octobre 1986, par des affrontements meurtriers entre ses deux principales tendances, les Forces armées populaires (FAP) de Goukouni et le Conseil démocratique révolutionnaire (CDR) d'Acheikh ibn Omar, qui l'avait emporté.

D'autre part, en novembre 1986 et février 1987, la France a sensiblement renforcé et redéployé le dispositif Épervier mis à la disposition de H.

Habré depuis février 1986, répondant au désir réaffirmé de reconquête du président tchadien.

Enfin, après octobre 1986, l'armée libyenne a contribué à affaiblir l'opposition armée à N'Djaména en harcelant les forces de Goukouni tombé en disgrâce à Tripoli parce qu'il se montrait disposé à négocier avec H. Habré.

La Libye, estimant peu sûre la situation dans le BET et obsédée par l'idée de son encerclement (6e flotte américaine en Méditerranée, voisinage hostile à l'Est, à l'Ouest et au Sud), a engagé une offensive en territoire tchadien en décembre 1986.

Mais en trois mois, ses troupes ont été décimées, car peu motivées par les rêves annexionnistes du colonel Kadhafi et mal préparées à cette guerre du désert. Goukouni, retenu en otage à Tripoli depuis le 30 octobre 1986, a pu en février 1987 gagner Alger, d'où il a mené des négociations avec le régime de N'Djaména pour parachever le protocole d'accord conclu dès octobre par son principal lieutenant, Adoum Togoï.

H.

Habré, fort de ses victoires sur le terrain et habitué aux ralliements sans condition (celui de Abdelkader Kamougué, ancien vice-président du GUNT, en était le dernier exemple), a semblé peu disposé à tolérer une autre expression politique que celle de son parti unique UNIR (Union nationale pour l'indépendance et la révolution) et à remettre en cause l'Acte fondamental qui tient lieu de Constitution.

C'est de sa volonté d'ouverture que dépend le succès des négociations.

H.

Habré rejette le plan de médiation de l'OUA, notamment soutenu par le Congo et l'Algérie, et se voir conforté dans son attitude par la position des États-Unis et de la France qui considèrent que la guerre civile au Tchad est achevée et que la solution réside en une victoire militaire sur l'agresseur libyen.

En fait, une relance des combats n'est pas à exclure tant que ne sera pas trouvée une solution politique globale satisfaisant l'ensemble des composantes tchadiennes en conflit. Dans ce climat de guerre meurtrière, le Tchad n'a pas été épargné par les calamités naturelles (invasion de sautériaux et de rats), qui ont fait renaître des risques de famine dans plusieurs régions.

La faillite de la Cotontchad (plus de 40 milliards de francs CFA de dettes, soit le double du budget de l'État!),. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles