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Tanzanie (2000-2001): Montée des tensions à Zanzibar

Publié le 27/09/2020

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« Tanzanie (2000-2001): Montée des tensions à Zanzibar En octobre 2000 se sont déroulées les deuxièmes élections libres depuis l'avènement du multipartisme (1992).

En remportant près de 72 % des voix à la présidentielle et en amenant son parti, le Chama Cha Mapinduzi (CCM, Parti de la révolution), à gagner 167 des 181 sièges au Parlement, le président sortant Benjamin Mkapa a remporté un triomphe électoral ne devant pourtant pas masquer les difficultés l'attendant, notamment dans l'archipel semi-autonome de Zanzibar.

Pour sortir de l'impasse politique dans laquelle se trouvait Zanzibar depuis 1995, la commission exécutive du CCM, largement contrôlée par les partisans de B.

Mkapa, a décidé, à l'approche des élections, de se démarquer de Salmin Amour, le président zanzibari dont l'intransigeance compromettait tout règlement de la crise.

Elle lui a refusé le droit de briguer un troisième mandat, imposant, contre la volonté du CCM de l'archipel, un candidat modéré, Amani Karume, fils du premier président de Zanzibar.

Ce dernier a été élu à l'issue d'un scrutin entaché d'irrégularités dont le CCM et le Front civique uni (CUF, opposition) se sont mutuellement accusés.

Les signes d'ouverture émis par le nouveau président, comme la libération des 18 membres du CUF emprisonnés depuis 1998, le profond renouvellement de la classe politique ou son engagement à lutter contre la corruption n'ont pas infléchi la position du CUF qui a appelé, comme en 1995, au boycottage des institutions.

Le 27 janvier 2001, des affrontements entre les partisans du CUF et les forces de police ont provoqué la mort d'une trentaine de personnes.

L'aggravation de la crise à Zanzibar menaçait la stabilité exemplaire de la Tanzanie. Aux tensions politiques s'est ajoutée la morosité économique, liée notamment à la forte baisse sur les marchés mondiaux des cours du café et de la demande de noix de cajou, les deux premières cultures d'exportation tanzaniennes.

Ces difficultés, combinées à la chute de la fréquentation touristique à Zanzibar, ont provoqué une dépréciation du shilling tanzanien, menaçant les grands équilibres macroéconomiques péniblement atteints.

La gestion de rigueur de B. Mkapa, récompensée en 2001 par l'octroi d'un prêt du FMI de 174 millions de dollars, a aussi eu pour effet d'accentuer les inégalités sociales.

La croissance économique d'environ 5 % en 2000, tirée par les secteurs touristique et minier, ne bénéficie guère aux 50 % des Tanzaniens vivant au-dessous du seuil de pauvreté.

Au cours de l'année 2000, les conflits sociaux se sont multipliés. Le plus grave eut lieu en décembre 2000 dans le district de Kilosa, quand des affrontements entre des fermiers luguru et des pasteurs massaï ont causé la mort de 31 personnes. Au plan international, la réputation de la Tanzanie a été entachée par les tensions à Zanzibar, même si les principaux bailleurs de fonds n'envisageaient pour autant pas d'interrompre leur aide.

Sur le front régional, la Tanzanie est sortie en septembre 2000 du Marché commun de l'Afrique australe et orientale (Comesa) pour "protéger son marché intérieur", privilégiant une intégration régionale réduite au sein de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), dont la reconstruction a été officiellement lancée en janvier 2001.

Les relations avec le Burundi se sont à nouveau détériorées après que le président Pierre Buyoya a accusé la Tanzanie de ne pas contrôler les activités des rebelles agissant à partir des camps de réfugiés implantés en Tanzanie.. »

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