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Tanzanie (1995-1996)

Publié le 27/09/2020

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« Tanzanie (1995-1996) Toute l'année 1995 s'est déroulée dans un contexte d'effervescence électorale amenant les gouvernants à ne gérer que le court terme, et les élections présidentielle et législatives, tant au niveau des îles (Zanzibar et Pemba) que de l'Union (la Tanzanie est un État fédéral) n'ont guère clarifié la situation politique. Après le scrutin du 22 octobre 1995, Zanzibar apparaissait plus que jamais comme une zone de turbulence majeure, susceptible de remettre en cause les bases même du régime politique tanzanien.

En effet, sur ce petit territoire, le CUF (Civic United Front, "Front civique uni") semblait capable de renverser par les urnes le CCM (Chama Cha Mapinduzi, au pouvoir depuis l'indépendance), la plupart des Zanzibarites originaires de Pemba (et très nombreux même sur l'île principale d'Unguja) étant acquis à l'opposition.

Les rapports de force sur le terrain étant défavorables à l'ancien parti unique, ce dernier a eu recours, dans cette province, à la fraude électorale.

Après de multiples contestations, Salmin Amour a été déclaré réélu avec une majorité de 1 565 votes, à savoir 0,4 % des voix. Il a nommé une équipe de leaders connus pour être peu modérés et conciliateurs. Très vite, des rumeurs de massacres ethniques se sont propagées et plusieurs milliers de personnes ont quitté Unguja pour rejoindre l'île de Pemba.

Ce scrutin a ranimé les vieux clivages entre "Arabes" et "non-Arabes", entre propriétaires terriens et petits paysans. Au niveau de l'Union, en revanche, le CCM s'est vu renouveler la confiance de la population avec moins de difficultés.

Au mois de juillet 1995, Benjamin Mkapa a obtenu, grâce à l'intervention décisive de l'ancien président Julius Nyerere, le "père de l'indépendance", l'investiture de l'ancien parti unique.

Ce diplomate à la carrière politique un peu terne n'a rencontré aucune difficulté pour se faire élire président de la République (61,8 % des voix), et ce en dépit du fait que trois partis d'opposition s'étaient entendus sur une plate-forme électorale et sur un candidat.

A l'Assemblée nationale, le CCM a également obtenu la majorité, malgré des contestations et des demandes d'invalidation des élections dans plus d'une centaine de circonscriptions. Ce nouveau pouvoir tanzanien n'a guère connu d'état de grâce.

Le gouvernement formé le 28 novembre 1995 et dirigé par Frederick Sumaye, un ancien ministre de l'Agriculture, a accueilli davantage de jeunes que les gouvernements précédents et a cherché à représenter l'ensemble des régions du pays.

Cette équipe s'est efforcée de rétablir la confiance auprès des citoyens en s'attaquant à la corruption endémique et auprès des bailleurs de fonds internationaux, qui avaient, durant la présidence d'Ali Hassan Mwinyi, supprimé ou retardé le versement d'une partie de leur aide.

Au niveau international, le président Mkapa s'est efforcé de relancer la coopération régionale sur le modèle de l'ancienne Communauté est-africaine.

De plus, au mois de janvier 1996, la Tanzanie a accepté de réouvrir provisoirement la frontière avec le Burundi (fermée depuis 1995), afin d'accueillir près de 30 000 Rwandais venus grossir les camps déjà forts de plus de 700 000 réfugiés.. »

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