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Tanzanie (1993-1994)

Publié le 27/09/2020

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« Tanzanie (1993-1994) Alors même que les élections législatives et présidentielles étaient fixées à 1995, le pouvoir tanzanien présentait tous les symptômes d'une fin de régime.

En effet, le gouvernement a eu de plus en plus de mal à contrôler la situation politique.

L'équipe ministérielle, plusieurs fois remaniée en 1993, a rencontré des difficultés pour sauvegarder son unité, d'autant plus que deux dirigeants semblaient se disputer la succession du président Ali Hassan Mwinyi.

Ainsi, le premier vice-président et Premier ministre, John Malecela, est-il entré en concurrence avec le très populiste et charismatique ministre de l'Intérieur, Augustine Mrema, devenu Deputy Prime Minister, poste disparu en 1989.

Toutefois, ce dernier a fait l'objet, à partir de la fin 1993, de campagnes de presse virulentes, susceptibles de freiner son ascension. Profitant de cette faiblesse de l'exécutif et de l'ancien parti unique, le Parlement est devenu une tribune pour les tensions de la société, tel le clivage s'approfondissant entre Zanzibar et le territoire continental (le Tanganyika d'avant l'unification).

C'est ainsi qu'une majorité de parlementaires a voté, à la mi-1993, l'instauration d'un troisième gouvernement qui défendrait les intérêts des Tanzaniens du continent et compléterait l'action du gouvernement fédéral et du gouvernement des îles.

Cette décision a été ajournée, en novembre 1993, après une manoeuvre de Julius Nyerere, le "père fondateur" de la république, dont l'influence est restée forte au sein du Chama Cha Mapinduzi (CCM), le parti au pouvoir. L'opposition est restée faible par son impuissance à concurrencer le réseau local du CCM.

Certaines formations ont entrepris de se créer une clientèle en capitalisant les tensions entre chrétiens et musulmans, ravivées au début des années quatre-vingt-dix par l'adhésion de Zanzibar à l'OCI (Organisation de la conférence islamique).

En août 1993, l'île a quitté cette organisation et le gouvernement a tenté de calmer les velléités communalistes de certains politiciens en arrêtant plusieurs chefs religieux et en interdisant Balukta, le Conseil de propagation du Coran en Tanzanie.

Enfin, la police a inquiété Christopher Mtikila, le chef du Parti démocratique, propagandiste d'une idéologie xénophobe hostile aux Indiens comme aux musulmans. Sur le plan économique, la Tanzanie est restée "sous perfusion", avec une aide internationale qui pourrait progressivement se tarir si les relations avec la Banque mondiale et le FMI ne s'améliorent pas.

L'application des réformes économiques a, en effet, paru difficile.

Si le shilling a été dévalué à plusieurs reprises, la gestion des entreprises publiques est demeurée médiocre et la bonne utilisation des fonds internationaux s'est heurtée à une corruption endémique de l'élite politico-administrative.

Les privatisations ont commencé, non sans quelques controverses sur la nécessité de les limiter.

De fait, les plans d'ajustement structurel ont été mal acceptés par une population qui ne voyait pas ses conditions de vie s'améliorer.

L'inflation est restée forte (22% en 1993).

Certaines régions particulièrement touchées par le sida connaissent une déstructuration sociale aggravée par l'accueil de plusieurs centaines de milliers de réfugiés en provenance du Rwanda, où s'est déclenchée une guerre civile en avril 1994.

Benaco, à quinze kilomètres de la frontière, est ainsi devenu, avec son camp, la deuxième ville la plus peuplée du pays (300 000 personnes), en l'espace de quelques semaines.. »

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