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Tanzanie (1985-1986): Relèves et relances

Publié le 27/09/2020

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« Tanzanie (1985-1986): Relèves et relances La Tanzanie a longtemps suscité l'intérêt, sinon les passions.

Une politique de développement autocentré, de non-alignement authentique, un style politique alliant morale démocratique et rigueur sans concession ni dogmatisme pouvaient caractériser la politique Nyerere.

Or en 1985, Julius Kambarage Nyerere, le père de l'Indépendance, leader incontesté depuis plus de trente ans, a abandonné volontairement ses fonctions de chef de l'État dans une conjoncture morose. L'annonce de sa retraite pouvait susciter les ambitions rivales d'héritiers putatifs risquant de cristalliser des tensions que l'autorité du Mwalimu avait réussi à contrôler: tensions politiques, notamment à propos des rapports entre les deux composantes de la "République unie", le continent et les îles (Zanzibar et Pemba) ; tensions économiques surtout, car les faibles performances de l'appareil productif et des circuits de distribution rendaient de plus en plus inéluctables des choix d'autant plus douloureux qu'ils devaient être faits avec le spectre des fourches caudines du FMI.

1985-1986 aurait pu être l'année de tous les dangers si l'autorité incontestée du président sortant n'avait au moins permis de rendre crédible l'entité tanzanienne, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Changement et continuité politique 1985 a été une année électorale exceptionnelle, même si le système politique tanzanien est suffisamment stable pour que les échéances constitutionnelles aient été respectées depuis l'Indépendance.

L'existence du parti unique n'empêche pas une certaine compétition dans les scrutins législatifs (deux candidats par circonscription, sélectionnés après des primaires disputées) et le renouvellement périodique d'une partie du personnel politique ; les législatives du 27 octobre 1985 n'ont pas dérogé à ces traditions. Mais ce jour-là, une élection présidentielle avait également lieu, sans la candidature de J.

Nyerere.

Sur sa proposition, le congrès du Chama Cha Mapinduzi (CCM) d'août 1985 avait retenu la candidature d'un autre Mwalimu, alors président du Conseil révolutionnaire de Zanzibar, Ali Hassan Mwinyi.

Celui-ci fut élu par 4 778 114 voix, 215 626 électeurs se prononçant contre.

Même en tenant compte des quelque 188 000 bulletins nuls, il reste une forte abstention (6 901 555 électeurs inscrits) qui peut être interprétée comme le signe de l'existence de problèmes de mobilisation en dépit d'une campagne électorale active. Le nouveau président n'est pas un inconnu ; avant d'accéder à la tête du gouvernement de Zanzibar en janvier 1984, il avait fait partie de différents gouvernements de la Tanzanie, notamment aux délicates fonctions de ministre de l'Intérieur.

Mais il ne peut prétendre d'emblée à la même autorité, a fortiori au même charisme, que son prédécesseur.

Il n'y a cependant pas rupture, mais plutôt transition. Le nouveau gouvernement constitué le 6 novembre 1985 comporte les principaux collaborateurs de J.

Nyerere, qu'il s'agisse du nouveau Premier ministre, Joseph Warioba, et du Vice-Premier ministre, Salim Ahmed Salim (ancien Premier. »

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