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Taïwan (1995-1996)

Publié le 27/09/2020

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« Taïwan (1995-1996) En juin 1995, la visite fortement médiatisée du président Lee Teng-hui à l'université Cornell - où il avait fait ses études - a déclenché une série de remous politiques entre les États-Unis et la Chine populaire.

Compte tenu du contentieux sino-américain concernant l'île nationaliste, la décision de Washington d'accorder un visa au président Lee Teng-hui (influencée par un Congrès républicain pro-Taïwan) a été perçue comme un affront.

Au même moment, le Premier ministre Lien Chan était officiellement reçu à Prague, Vienne et Budapest, autre première contribuant à sortir Taïwan de son isolement diplomatique. En juillet et août 1995, la Chine a mené une série de manoeuvres militaires, comprenant des tirs de missiles, à proximité de la province insulaire. Malgré tout, les législatives du 2 décembre auront vu le processus de démocratisation grandement progresser: trois partis se sont retrouvés partager le pouvoir.

Le Kuomintang (parti traditionnellement dominant) a vu sa majorité baisser (85 sièges, au lieu de 96 auparavant), principalement au profit du Nouveau parti (21 sièges, contre 7 auparavant).

Le Parti progressiste pour la démocratie, partisan de l'indépendance de Taïwan, n'a, lui, enregistré que de modestes gains (de 50 à 53 sièges). A l'approche des présidentielles du 23 mars 1996, Pékin s'est montré encore plus agressif.

Tirs balistiques, manoeuvres de troupes et propa-gande ont visé à discréditer Lee Teng-hui et à combattre l'idée de la séparation.

La tension a été vive des deux côtés du détroit de Taïwan.

Les avertissements du président chinois Jiang Zemin et du Premier ministre Li Peng à l'adresse du Kuomintang et des indépendantistes ont été sévères.

Les répliques de Lee Teng-hui et des manifestations populaires ont clairement indiqué qu'il n'était pas question de se laisser intimider.

La crise a pris des proportions internationales lorsque les États-Unis ont dépêché deux vaisseaux, le Nimitz et l'Independence, à proximité des côtes taïwanaises, soulevant ainsi l'ire des autorités communistes. Pour la première fois en 5 000 ans d'histoire de Chine, a-t-on fièrement clamé à Taipei, une consultation démocratique avait lieu pour désigner un chef d'État. Lee Teng-hui a obtenu 54 % des suffrages - ce qui fut considéré comme une éclatante victoire -, Peng Ming-min du Parti progressiste pour la démocratie, 21 %; Ling Yang-gang et Chen Li-an, deux candidats indépendants, respectivement 14 % et 10 %.

Le 20 mai 1996, lors de son discours d'investiture, le président Lee Teng-hui a offert de se rendre en personne à Pékin afin d'y amorcer des négociations de paix, mais la première réaction des autorités chinoises à cette proposition n'a pas été enthousiaste. Sur le plan interne, l'affaire des jeunes militaires qui ont été tués pendant leur entraînement et d'autres cas de violence survenus pendant le service militaire ont ébranlé l'opinion publique et donné lieu à des manifestations de la part des parents des victimes.

Les autorités ont indiqué, fin 1995, que 2 355 militaires étaient morts ainsi en cinq ans, soit un par jour.. »

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