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Tadjikistan

Publié le 02/12/2021

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1PRÉSENTATION

Tadjikistan, en tadjik Tojikiston, pays d’Asie centrale. Sa capitale est Douchanbé.

Le Tadjikistan est bordé à l’ouest et au nord par l’Ouzbékistan, au nord par le Kirghizistan, à l’est par la Chine et au sud par le Pakistan et l’Afghanistan.

Ancienne République socialiste soviétique des Tadjiks (RSS) dans le cadre de l’URSS, le Tadjikistan est indépendant depuis 1991. La république autonome du Gorno-Badakhchan est située dans la partie sud-est du pays, dont elle occupe environ 44 p. 100 du territoire (63 700 km2).

2LE PAYS ET SES RESSOURCES
2.1Relief

Le Tadjikistan couvre une superficie de 143 100 km². Les montagnes occupent 93 p. 100 de ce territoire et presque la moitié du pays se situe à une altitude de 3 000 m ou plus. Dans la partie orientale se trouvent le Pamir et la majeure partie du haut plateau du Pamir, dont le point culminant est le pic du Ismaïl Samani (7 495 m). Seules 8 p. 100 des terres sont arables en raison de la configuration montagneuse du pays. De nombreux glaciers alimentent les fleuves qui traversent le Tadjikistan, dotant la région d’un potentiel hydroélectrique important. Les zones peu élevées se réduisent, à l’extrême nord du pays, à la vaste cuvette du Fergana, traversée par le Syr-Daria, ainsi qu’à l’est, aux parties arrosées par les affluents de l’Amou-Daria, le Vakhch et le Piandj.

2.2Climat

Le climat du Tadjikistan est de type continental, sujet à de fortes variations de températures, notamment entre les régions de montagnes et les vallées ; ainsi, en juillet, la température moyenne qui est supérieure à 31 °C dans les vallées est inférieure à 10 °C dans les montagnes. Globalement, la pluviométrie est faible, bien que les chaînes de l’Ouest reçoivent en moyenne plus de 1 600 mm de pluie par an.

2.3Faune et flore

La faune est très variée et comporte des espèces en voie d’extinction comme le léopard des neiges, diverses sortes de chèvres de montagne et de moutons, comme le bouc cornu de Sibérie et le markhor. Les formes dominantes de végétation sont la steppe et l’alpage.

3POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1Population

Le Tadjikistan, qui compte 7,2 millions d'habitants en 2008, était la République la moins urbanisée d’URSS, plus des deux tiers de sa population vivant en zone rurale. Depuis la fin des années 1950, on a pourtant assisté à une forte croissance urbaine, nourrie par l’immigration en provenance des autres Républiques. Au milieu des années 2000, le taux de croissance de la population était de presque 2,5 p. 100 par an. Le pays comprend trois régions administratives et la république autonome du Gorno-Badakhchan.

Située à l’ouest, la capitale Douchanbé a vu sa population se multiplier par trois dans les trente dernières années (590 000 habitants en 2003) ; au nord-ouest, Khoudjend (autrefois Leninabad), la deuxième ville du pays, a également connu une expansion rapide pendant la même période (156 500 habitants).

Les Tadjiks, peuple persanophone d’origine iranienne, de confession musulmane sunnite, constituent 59 p. 100 de la population. Les Ouzbeks, constituant la minorité la plus importante (23 p. 100), vivent pour la plupart dans la vallée du Fergana et aux alentours de Kouliab, au sud-ouest du pays. L’islam sunnite est pratiqué par 80 p. 100 de la population, le chiisme par 5 p. 100. Parmi les autres minorités, on trouve les Russes (10 p. 100), les Kirghizes, les Turkmènes, les Ukrainiens et les Tatars (8 p. 100). La proportion de Tadjiks s’est accrue depuis l’indépendance et le début de la guerre civile qui l’a suivie en 1992, les Ouzbeks et les Russes ayant alors massivement quitté le pays. Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées en raison de la guerre qui a causé des dizaines de milliers de victimes.

3.2Institutions et vie politique

Le Tadjikistan est régi par la Constitution de 1994, qui instaure un régime présidentiel de type autoritaire. Le chef de l’État est le président de la République, élu au suffrage universel direct pour un mandat de sept ans. Il nomme le Premier ministre qui, à son tour, forme le gouvernement. Une réforme constitutionnelle adoptée par référendum en 2003 permet au président de briguer deux mandats successifs. Le pouvoir législatif est détenu par un Parlement bicaméral (Majlisi Oli) constitué d’une chambre basse (Majlisi Namoyandagon), composée de 63 membres élus au suffrage universel direct pour cinq ans, et d’une chambre haute (Majlisi Milliy), composée de 33 membres élus au suffrage indirect pour cinq ans.

Au lendemain de la chute du régime soviétique et de l’accession à l’indépendance, en septembre 1991, le Tadjikistan a connu une guerre civile opposant les procommunistes à une coalition regroupant démocrates et islamistes. Après un accord de paix signé en 1997 entre le gouvernement et l’Opposition unie du Tadjikistan (OUT), le pays connaît une remarquable stabilité politique depuis 2001. L’échiquier politique est largement dominé par le Parti démocratique populaire du Tadjikistan (HDKT), la formation du président Emomali Rakhmonov, en exercice depuis 1992. Les autres principales formations politiques sont le Parti communiste du Tadjikistan, progouvernemental, et le Parti de la renaissance islamique du Tadjikistan (IRPT), issu de l’OUT.

4ÉCONOMIE

Du temps de l’URSS, le Tadjikistan était considéré comme l’une des républiques les plus pauvres, et c’est aujourd’hui le pays le plus pauvre de la Communauté des États indépendants (CEI) et d’Asie centrale, même s’il connaît une croissance soutenue depuis la fin des années 1990. En 2003, le produit intérieur brut (PIB) du Tadjikistan était de 1,553 milliard de dollars. Si le taux de croissance du PIB est de -5,29 p. 100 pour la période 1990-2003, il atteint 10 p. 100 en moyenne depuis 2000. Fondée sur l’agriculture, et d’abord sur la culture du coton, l’économie repose également sur le secteur de l’aluminium et bénéficie des revenus provenant des travailleurs expatriés.

4.1Agriculture

L’agriculture constitue le secteur économique le plus important du Tadjikistan, représentant 23,4 p. 100 du produit intérieur brut (PIB) en 2003 et employant 46 p. 100 de la population active en 1997. La production principale est le coton produit dans les terres irriguées du Nord et du Sud-Est. Parmi les autres productions, on trouve les céréales, surtout le blé cultivé à grande échelle, les légumes et les fruits, les fleurs à parfum. L’élevage ovin joue également un rôle précieux dans ce secteur de l’économie.

4.2Mines et industries

Le secteur secondaire contribuait pour environ 20,2 p. 100 au PIB en 2003 et employait 17 p. 100 de la population active en 1997. Le pays compte d’importantes ressources minérales : du charbon, du plomb, du sel, du zinc, du minerai de fer, du pétrole, du gaz naturel et de l’antimoine. Une industrialisation massive a été mise en œuvre depuis les années 1930, avec pour principales productions les tissus de coton et de soie, les engrais, les chaussures, les vins et les tapis. Le Tadjikistan est un gros producteur d’énergie hydroélectrique, ce qui a permis l’essor d’une industrie de l’aluminium (combinat de Regar), pourtant critiquée en raison des problèmes de pollution qu’elle a entraînés. Dans la lignée des barrages aménagés sur le Piandj et le Vakhch, l’extension des capacités hydroélectriques est prévue, mais les constructions ont été ajournées en raison de la guerre civile.

4.3Échanges

La guerre civile, qui a opposé communistes et islamistes entre 1992 et 1997, a provoqué d’importantes perturbations dans l’économie. En 1993, le PIB s’est effondré, le chômage touchait 13 p. 100 de la population active et le déficit budgétaire s’est élevé jusqu’à atteindre la moitié du PIB. Plus récemment, le gouvernement a ralenti le rythme d’introduction des réformes économiques, et seules 5 p. 100 des entreprises d’État ont pu être privatisées. L’émigration, en grand nombre des Russes et des autres actifs les plus qualifiés, handicape toujours l’économie du pays. Les perturbations des liaisons ferroviaires ont provoqué la fermeture de nombreuses usines dont celle de Regar. L’unité monétaire du Tadjikistan est le samani.

5HISTOIRE
5.1Des origines à l’ère soviétique

Le pays des Tadjiks a subi le passage de nombreux conquérants : les Arabes (viiie siècle), les Samanides (ixe-xe siècles), puis les Mongols (xiiie siècle) qui le rattachent à leur empire (voir Empire mongol). Appartenant au khanat de Boukhara au xvie siècle, la région passe sous le contrôle des Russes à partir de la seconde moitié du xixe siècle, dans le cadre de la politique de conquête de l’Asie centrale menée par les tsars. Comme dans toute la région, de nombreuses révoltes éclatent contre le pouvoir central, notamment en 1916, mais également en 1917 après la Révolution russe.

La région n’est complètement intégrée à l’URSS qu’en 1921, date de son rattachement à la République socialiste soviétique autonome du Turkestan (RSSA), qui comprend également des portions du Kazakhstan, du Turkménistan et de l’Ouzbékistan actuels. Transformé en République autonome à l’intérieur de la RSS des Ouzbeks en 1924, l’actuel Tadjikistan devient une République socialiste soviétique, membre à part entière de l’URSS, en 1929, quand lui est rattaché le territoire de Khojand, situé dans la vallée du Fergana, qui appartient à l’Ouzbékistan. Indépendant depuis 1991 après l’effondrement de l’URSS, le Tadjikistan est aujourd’hui membre de la Communauté des États indépendants (CEI) et de l’Organisation des Nations unies (1992).

5.2De l’indépendance à la guerre civile

Après la chute du régime soviétique, le pays connaît une résurgence de l’islamisme, longtemps muselé : des milliers de mosquées sont construites et, à partir de 1992, des combats entre pro-communistes et démocrates islamistes déchirent le Tadjikistan, conduisant finalement à la démission du président Rakhman Nabiyev (1991-1992), chef du parti communiste de la RSS tadjike au début des années 1980 — après l’abolition du poste de président de la République, le successeur de Nabiyev à la tête du Soviet suprême, Emomali Rakhmonov, devient de facto chef d’État. Approvisionnés en armes à partir de l’Afghanistan, les démocrates islamistes prennent le contrôle de la capitale. Aidés par les forces russes et ouzbeks, les pro-communistes reprennent ensuite la ville puis le contrôle du pays, rétablissent le gouvernement et lancent une campagne d’élimination de l’opposition, interdisant le Parti de la renaissance islamique en 1992, ou le Lali Badakhchan, qui réclame une plus grande autonomie pour la région du Gorno-Badakhchan (1993), et limitant la liberté de la presse. Pour pouvoir contrôler les autorités religieuses musulmanes, le gouvernement établit une séparation des pouvoirs de l’État et du clergé.

5.3La présidence d’Emomali Rakhmonov

En novembre 1994 se tiennent simultanément un référendum constitutionnel, qui rétablit la fonction de président, et une élection, qui permet à Emomali Rakhmonov d’être élu à la présidence de la République. La Russie, très attachée à ce que règne un ordre laïque dans la région, maintient des troupes au Tadjikistan afin d’empêcher les infiltrations des islamistes extrémistes à partir de l’Afghanistan, pays voisin. Les incidents frontaliers se multiplient, et les forces rebelles lancent une grande offensive au printemps 1995 ; leur intention d’établir une tête de pont dans le centre du pays est ressentie comme une menace pesant sur les intérêts de la Russie en Asie centrale. Un accord de paix est signé en décembre 1996 entre le gouvernement et l’opposition, mettant un terme à quatre années d’une guerre civile alors responsable de la mort de 30 000 personnes. Confirmé et précisé par un accord signé à Moscou en juin 1997, il prévoit la mise en place d’une commission de réconciliation nationale, le retour des combattants, bloqués en Afghanistan, la libération des prisonniers et la levée des postes sur les routes tenues par l’armée gouvernementale.

Le processus de réconciliation connaît par la suite des vicissitudes, et la tension persiste. Une tentative avortée de coup d’État contre le président Emomali Rakhmonov (août 1997), la reprise des affrontements entre forces de l’ordre et opposants islamistes, qui accompagne le retour d’exil du deuxième chef de l’opposition, Akbor Touradjanzadé (mars 1998), fragilisent les accords de Moscou. En août 1998, quatre représentants de la force militaire de l’ONU dépêchée sur place pour surveiller la mise en œuvre d’un nouveau traité sont assassinés, ce qui entraîne la suspension des opérations des Nations unies.

En septembre 1999, les Tadjiks approuvent à une très forte majorité plusieurs réformes de la Constitution soumises à référendum : l’institution d’un corps législatif bicaméral se substituant à l’unique Assemblée, l’allongement de la durée du mandat présidentiel (de cinq ans renouvelables à sept ans non renouvelables), et l’autorisation des partis religieux.

En novembre 1999, le président sortant, Emomali Rakhmonov, est réélu pour sept ans avec 96,99 p. 100 des voix, à l’issue d’un scrutin controversé. Le 27 mars 2000, le processus de paix prend officiellement fin lorsque le Parlement bicaméral, élu en février et mars 2000 — et consacrant la victoire du Parti démocratique populaire, pro-gouvernemental, arrivé en tête devant le Parti communiste et le Parti de la renaissance islamique — tient sa première session. En août 2000, le directeur de l’agence du Programme alimentaire mondial au Tadjikistan lance un appel d’urgence. La sécheresse, la plus grave depuis dix ans en Asie centrale, menace de famine la moitié de la population du pays. Disposant d’une longue frontière avec l’Afghanistan, le Tadjikistan sort de son isolement diplomatique dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001. Les États-Unis y rouvrent leur ambassade et le président Rakhmonov est invité par la France pour une visite officielle en décembre 2002. Ce positionnement facilite l’obtention de prêts et de dons des pays occidentaux, destinés à redresser une économie anéantie par la guerre civile. En juin 2003, un référendum controversé permet au président Rakhmonov de briguer deux mandats supplémentaires, et supprime l’âge limite de 65 ans. La mainmise du parti présidentiel, le HDKT (Parti démocratique populaire du Tadjikistan), sur la vie politique du pays est confirmée par les élections législatives de février 2005, où le parti remporte 75 p. 100 des suffrages, puis par la réélection de son leader en novembre 2006, avec 76,4 p. 100 des suffrages, à l’issue d’un scrutin boycotté par l’opposition et entaché de nombreuses irrégularités selon les observateurs occidentaux.

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