Databac

Tadjikistan (1992-1993)

Publié le 27/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Tadjikistan (1992-1993). Ce document contient 589 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Tadjikistan (1992-1993) Le Tadjikistan est la seule république d'Asie centrale où le pouvoir a brièvement échappé aux mains des apparatchiks soviétiques.

En mai 1992, le régime communiste du président Rahman Nabiev a, en effet, été renversé par une coalition composée d'islamistes (Parti de la renaissance islamique, dirigé par Mohammad Imatzade), de démocrates (menés par Shadman Youssoupof), de nationalistes tadjiks (Mouvement Rastakhiz - renaissance) et d'une bonne part de la petite communauté ismaélienne.

R.

Nabiev est demeuré formellement en charge de l'État jusqu'en septembre 1992, puis a été contraint de démissionner.

Le nouveau chef du gouvernement, Akbarshah Iskanderov, a alors tenté de passer un compromis avec les anciens communistes, mais ceux-ci, appuyés sur leurs bastions territoriaux de Koulab au sud et de Khojand au nord, ont entrepris la reconquête militaire du pouvoir.

En novembre 1992, un Parlement réuni à Khojand a élu à sa tête Imamali Rahmanov, un communiste, qui, dès lors, a fait fonction de chef de l'État.

Au sud, les milices de Koulab, dirigées par Sangak Safarov, se sont emparées de Douchanbé en janvier 1992.

Les dirigeants démocrates se sont enfuis ou ont été arrêtés; les mollahs islamistes ont trouvé refuge en Afghanistan auprès de groupes moudjahidin fondamentalistes, tandis que les ismaéliens résistaient dans leur bastion du Pamir. La guerre civile qui a déchiré le pays pendant six mois a été extrêmement sanglante (50 000 morts estimés).

Elle opposait en apparence une coalition islamo-démocratique, soutenue par le grand qazi de la république, Hajji Akbar Tourajanzade, aux anciens communistes.

Mais, en réalité, les affiliations politiques se sont faites presque exclusivement sur une base régionaliste: derrière les communistes se sont rangés les gens du Nord, détenteurs du pouvoir depuis la fondation de la république soviétique tadjike (septembre 1991), appuyés par la population du district de Koulab au sud et par la forte minorité ouzbèke installée au Tadjikistan; du côté de l'opposition, les districts du sud, à l'exception de Koulab, et les ismaéliens installés dans le territoire autonome du Gorno Badakhshan.

Ces clivages régionalistes et ethniques expliquent pourquoi la guerre avait pris la forme d'un "nettoyage ethnique" et de "vendettas". Plusieurs centaines de milliers d'habitants ont été chassés de leur territoire, des villages entiers brûlés et des milliers de personnes exécutées.

Après la victoire des communistes en décembre 1992, le HCR (Haut Commissariat aux réfugiés des Nations unies) a entrepris, avec un succès relatif, de faire revenir les réfugiés. Le retour au pouvoir des communistes a discrètement été favorisé par Moscou: la 201e division russe, installée à Douchanbé, est intervenue contre les islamo-démocrates à partir de novembre 1992.

La république voisine d'Ouzbékistan a soutenu plus ouvertement les communistes, indiquant clairement que l'installation d'un régime islamiste au Tadjikistan aurait été un casus belli.

A la mi-1993, le Tadjikistan était devenu un quasi-protectorat de l'Ouzbékistan, tandis que l'opposition armée islamiste installée en Afghanistan limitait ses offensives à un harcèlement à la frontière protégée par les troupes russes.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles