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Syrie (2001-2002): Maigres changements

Publié le 27/09/2020

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« Syrie (2001-2002): Maigres changements Après deux ans d'exercice du pouvoir, le président syrien, Bachar el-Assad, ne semblait avoir choisi ni la voie de l'ouverture politique ni celle de véritables réformes économiques. Après quelques mois de relative liberté d'expression, la fermeture politique amorcée à partir de février 2001 s'est accélérée avec l'arrestation de dix personnalités de l'opposition démocratique au cours de l'été 2001 : le 9 août, le député Maamoun al-Homsi qui avait réclamé la création d'une Commission parlementaire des droits de l'homme ; le 1er septembre, l'ancien militant communiste Ryad Turk (libéré en mai 1998 après dix-sept ans d'isolement), pour avoir appelé à une «rupture» avec les années de «dictature» ; le député indépendant Ryad Seif, arrêté le 7 septembre après avoir repris les réunions de son cercle de débats politiques.

Parmi les sept autres personnes arrêtées figuraient l'économiste Aref Dalila et des militants des droits de l'homme.

La plupart des procès devaient avoir lieu devant des tribunaux d'exception, dont les jugements sont sans appel.

Les deux premiers, ceux de R.

Seif et de M. al-Homsi, ont abouti, au printemps 2002, à leur condamnation à cinq ans de prison chacun, alors que le procès de R.

Turk s'ouvrait le 28 avril.

Malgré la grâce présidentielle accordée à l'automne 2001 à près de 250 prisonniers politiques, leur nombre restait estimé à près de 600 personnes. Les changements intervenus au sein de la sphère gouvernementale semblaient pour leur part vouloir inaugurer une ouverture.

En particulier, le remaniement ministériel du 10 décembre 2001 a modifié l'équipe qui avait été mise en place en mars 2000 sous le défunt président Hafez el-Assad.

Le Premier ministre, Moustafa Miro, a conservé son poste ainsi que les personnalités clés du régime de H.

el-Assad, en particulier Moustafa Tlass (ministère de la Défense) et Farouk al-Charah (Affaires étrangères).

Cependant, de nombreux portefeuilles ont été confiés à des personnalités indépendantes, sans lien avec le Baas, parti au pouvoir.

C'est notamment le cas du nouveau ministre de l'Économie et du Commerce, Ghassan Rifai, ancien haut fonctionnaire de la Banque mondiale, ou de celui des Finances, l'économiste Mohammad al-Atrach.

Le ministère de l'Intérieur a été confié au général Ali Hammoud, jusqu'alors à la tête des principaux services secrets, afin de lutter contre la corruption et l'incompétence, ce qu'a manifesté la mise à pied de 23 officiers début 2002. Ce gouvernement allait devoir prouver sa capacité à répondre aux difficultés profondes que connaissait le pays sur le plan économique (chômage atteignant 20 % de la population active, avec près de 300 000 nouveaux demandeurs d'emploi chaque année).

Cependant, si la croissance est redevenue positive en 2001 (environ 3,5 %) avec une inflation de 1 %, la véritable modernisation de la Syrie restait à venir.

Certains signes semblaient l'annoncer, comme sa candidature à l'OMC (Organisation mondiale du commerce) en octobre 2001, ce qui impliquerait une très importante mise à niveau de la législation économique et financière syrienne.

Le même type de réformes structurelles était exigé dans le cadre des négociations d'association avec l'Union européenne.

Or, celles-ci étaient toujours bloquées par la partie syrienne au printemps 2002.

La loi sur la supervision bancaire (création d'un Conseil monétaire), adoptée en mars 2002, ouvrait cependant la voie à la création d'un secteur bancaire privé.. »

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