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Syrie (1983-1984): Rêves de grandeur

Publié le 27/09/2020

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« Syrie (1983-1984): Rêves de grandeur A la fin de l'été 1982, après l'invasion israélienne du Liban et le long siège de Beyrouth, la Syrie apparaissait comme le principal perdant au Proche-Orient: débâcle spectaculaire, mais surtout perte apparente de toute influence sur la scène libanaise, après les élections à la présidence de la République libanaise de Bechir Gemayel, puis de son frère Amine, et l'arrivée à Beyrouth d'un contingent militaire occidental, la "Force multinationale".

En même temps, le départ des combattants palestiniens de Beyrouth et le choix de la direction de l'OLP de s'installer à Tunis plutôt qu'à Damas étaient interprétés comme une défaite syrienne, dans la mesure où Damas a toujours cherché à contrôler la résistance palestinienne. Or, en quelques mois, les données ont été bouleversées en faveur de la Syrie, aussi bien au Liban qu'avec l'OLP.

En 1983, la dissidence au sein de l'OLP a été encouragée et organisée par la Syrie, d'abord discrètement, puis ouvertement, puisque les tirs des canons syriens ont obligé Yasser Arafat à quitter Tripoli en décembre 1983. La victoire syrienne sur la scène libanaise a été encore plus éclatante, au printemps 1984.

Alors que le président libanais, Amine Gemayel, misant à fond sur la carte américaine, avait en 1983 négligé la Syrie et signé, le 17 mai 1983, un traité de paix avec Israël, Damas, jouant sur les divisions profondes entre Libanais, coordonnait les différentes oppositions libanaises et amenait Amine Gemayel à se plier à ses conditions. Incontestablement, une "pax syriana" s'est substituée en 1984 à la "pax americana" établie à l'automne 1982. Par sa présence et son rôle au Liban, mais aussi et surtout par sa participation active aux guerres de 1948, 1967 et 1973, la Syrie est directement impliquée dans le conflit israélo-arabe.

Aussi, les Syriens ont-ils profité au maximum de l'aide soviétique: envoi de matériel militaire très sophistiqué, présence en Syrie de 7 000 conseillers militaires soviétiques.

Mais si la Syrie apparaît comme une carte précieuse pour les Soviétiques au Proche-Orient, Damas a su également admirablement utiliser ces derniers.

Car le but ultime de la Syrie semble moins être d'encourager la pénétration soviétique dans l'Orient arabe, que d'acquérir une position assez forte pour devenir l'interlocuteur privilégié des États-Unis dans le camp arabe, obligeant ainsi Washington à reconnaître que si aucune guerre israélo-arabe n'est désormais possible sans l'Égypte, aucune paix n'est concevable sans la Syrie. La Syrie a joué également un rôle important dans le conflit irako-iranien.

Après avoir longtemps soutenu de façon inconditionnelle l'Iran, essentiellement pour s'opposer à l'Irak, Damas a nuancé son soutien à Téhéran, et en mai 1984 les relations syro-iraniennes n'étaient guère fraternelles: dans la Beqaa libanaise, les soldats syriens ont pourchassé les Iraniens installés à Baalbek depuis l'été 1982, tandis qu'à Téhéran, les démarches du vice-président syrien Abdel Hamid Khaddam, transmettant les propositions des pays du Golfe, étaient accueillies avec froideur.

Certes, la Syrie est restée l'allié de l'Iran, mais les pressions conjuguées de l'URSS et des États du Golfe, qui soutiennent l'Irak, pourraient. »

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