Syrie (1984-1985)
Publié le 27/09/2020
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Syrie (1984-1985)
Le 10 février 1985, Hafez el-Assad, à la tête de la Syrie depuis novembre 1970,
était réélu pour sept ans président de la République, avec 99,97% des voix.
Ce
scrutin-plébiscite illustrait parfaitement le triomphe du président, aussi bien
sur la scène intérieure syrienne qu'au niveau régional.
Alors qu'au début de 1984, les incertitudes concernant la santé du président
syrien avaient déclenché une véritable "guerre de succession", en particulier à
l'intérieur de la communauté alaouite qui contrôle l'essentiel de l'appareil
étatique syrien, Hafez el-Assad a parfaitement désamorcé la crise qui couvait.
Sa santé recouvrée, le président syrien a écarté les prétendants à sa succession
en les déplaçant à l'étranger: même son frère, Rifaat el-Assad, n'a pas échappé
à l'exil provisoire en Europe, avant un retour spectaculaire au moment de la
visite du président français à Damas, fin novembre 1984.
De leur côté, les Frères musulmans, dont l'activisme intégriste anti-alaouite a
longtemps représenté la principale forme d'opposition au régime d'Hafez
el-Assad, ont cessé de constituer une menace sérieuse.
Enfin, le limogeage de
plusieurs généraux de second rang a permis de bien reprendre en main l'armée
syrienne, et de lutter contre la corruption et la contrebande.
En raison des
graves difficultés économiques, la contrebande à partir du Liban avait pris en
effet une ampleur considérable, grâce à la complicité de certains militaires.
Cette contrebande a été en partie responsable de la dépréciation de la livre
syrienne et de l'écart croissant entre le taux de change officiel et celui du
marché noir: à la fin de 1984, la livre syrienne valait 2,40 francs français au
taux officiel et 1 franc sur le marché parallèle.
La Syrie connaissait en 1985 une crise financière (déficit budgétaire de 15
milliards de livres syriennes), d'autant plus grave que l'aide des États arabes
pétroliers a diminué de moitié: le gouvernement de Damas attendait 1,8 milliard
de dollars, selon les engagements pris au sommet arabe de Bagdad en 1978, mais
les subventions versées en 1984 ont été inférieures à un milliard de dollars.
Pourtant, l'économie syrienne aurait pu prétendre à un développement plus
rapide, en raison de possibilités agricoles considérables, améliorées par le
barrage de Tabqa sur l'Euphrate, mais aussi parce que les perspectives
industrielles sont loin d'être négligeables.
Si les réserves d'hydrocarbures de
la Djéziré sont assez modestes, elles ont permis, en 1985, une production
annuelle de 9 millions de tonnes ; la découverte d'un gisement de pétrole dans
la région de Deir-Ez-Zor, la présence de gisements de phosphates dans la région
de Palmyre constituent de nouveaux atouts industriels qui s'ajoutent à une
vieille tradition artisanale et industrielle.
Grâce à l'habileté politique d'Hafez el-Assad, le rôle régional de la Syrie n'a
cessé de s'affirmer, comme en a témoigné l'évolution de la crise libanaise en
1984 et 1985: la politique des "renversements d'alliances" et des "alliés
interchangeables", que le gouvernement de Damas a pratiquée systématiquement
depuis 1975, a permis à la Syrie d'être le seul arbitre sur la scène libanaise,
surtout depuis le retrait israélien du Sud-Liban au printemps 1985.
Le départ
des troupes israéliennes, dû aux pressions de l'opinion publique dans l'État
hébreu et à la résistance chiite dans le Sud-Liban, est apparue en fait comme
une victoire diplomatique syrienne, alors que les troupes syriennes avaient été.
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