Swaziland (1985-1986)

« Swaziland (1985-1986) Comme le Lésotho, le Swaziland est dans une position intenable vis-à-vis de l'Afrique du Sud.

Il dispose d'une frontière commune avec le Mozambique - ce qui lui pose d'ailleurs le problème des réfugiés de ce pays qui fuient les zones de combat -, mais il n'a aucun débouché sur la mer. A bien des égards, sa situation le rapproche de celle des bantoustans sud-africains.

Il dépend, pour près de 90% de ses ressources, de l'Union douanière sud-africaine (SACU) et sa principale denrée d'exportation, le sucre, est soumise aux aléas du marché mondial.

Sa monnaie, l'emalangeni, est rattachée au rand.

A la fin de 1985, les Swazi Railways ont annoncé l'ouverture d'une nouvelle voie ferrée, traversant le pays du Nord au Sud, qui devait faciliter les transports sud-africains de la province du Transvaal vers le Natal. Sur le plan politique, le pays a vécu une crise larvée depuis la mort du roi Sobhuza II en août 1982, marquée par des conflits et complots internes à la famille royale, et des affaires de corruption.

L'avènement de la reine Ntombi, éliminant la reine Delizwe, en avait été un des éléments en 1983.

La lutte tourne aussi autour du rôle du Liqoqo, le conseil suprême d'État: deux de ses membres éminents, G.

Mbisi et le prince Mfanasibili Dlamini, en ont été évincés en octobre 1985.

Ce dernier a été arrêté en février 1986 et le Premier ministre a annoncé sa traduction en justice pour subversion.

Ce n'est pas l'accession au trône, le 25 avril 1986, du prince héritier Makhosetivo, devenu Mswati III (le lion), qui devrait changer les choses, et en particulier la chasse aux réfugiés de l'ANC.. »