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Suisse (1993-1994)

Publié le 27/09/2020

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« Suisse (1993-1994) ) L'Espace économique européen (EEE) est entré en vigueur le 1er janvier 1994, sans la Suisse.

Dans un référendum, les électeurs helvétiques avaient refusé, le 7 décembre 1992, d'adhérer à cette zone de libre-échange élargie, qui instaure un vaste marché unique entre les douze membres de l'Union européenne (UE) et les six États de l'Association européenne de libre-échange (AELE).

Alors que la Suisse s'est mise à l'écart de l'Europe, quatre des principaux membres de l'AELE, la Suède, la Norvège, l'Autriche et la Finlande, ont conclu, en mars 1994, leurs négociations d'adhésion à l'UE. Pour éviter l'isolement, la Confédération a tenté, dès le début de l'année 1993, de mettre en place une stratégie politique fondée sur l'ouverture de négociations bilatérales avec l'Europe des Douze dans certains secteurs clés comme les transports et la recherche.

Cette stratégie paraissant semée d'embûches, Berne a affirmé une nouvelle fois le 2 décembre 1993 sa volonté de réactiver, à partir de 1995, sa demande d'adhésion à l'UE.

En attendant, la tâche du gouvernement helvétique s'est d'emblée révélée difficile, les Douze ayant clairement laissé entendre que tout accord bilatéral impliquerait des concessions importantes, du côté suisse, dans certains domaines sensibles comme la libre circulation des personnes.

Au printemps 1994, aucune négociation bilatérale n'avait encore démarré entre Berne et Bruxelles, l'Union européenne étant trop absorbée par ses propres négociations d'élargissement. De plus, le 20 février 1994, une votation populaire avait ébranlé les fondements de la nouvelle politique européenne du pays.

La majorité de la population et des cantons avait accepté par référendum une initiative populaire visant à restreindre le trafic routier de transit à travers la Suisse.

Ce vote remettait en cause les engagements pris à l'égard de l'Europe des Douze en matière de transit alpin; sa conséquence immédiate avait été de bloquer le programme de négociations avec l'UE, notamment dans le domaine des transports. L'élection de Ruth Dreifuss au Conseil fédéral, le 10 mars 1993, a permis de dénouer une crise politique ouverte par la démission, pour raisons de santé, de René Felber, ministre socialiste des Affaires étrangères.

Les partis de centre droit, majoritaires dans les deux chambres du Parlement, avaient refusé d'élire la candidate présentée officiellement par le Parti socialiste pour lui succéder, la syndicaliste Christiane Brunner.

Cette crise avait menacé une nouvelle fois la "formule magique" qui, depuis les années cinquante, permet au Parti socialiste minoritaire d'être représenté au gouvernement fédéral. Bien que son économie soit officiellement sortie, à la fin de 1993, d'une récession qui a duré près de trois ans, la Suisse n'a pas résolu tous les plus importants problèmes intérieurs auxquels elle est confrontée depuis la fin des années quatre-vingt, notamment le chômage et les déficits budgétaires.

Le franc suisse a retrouvé son attrait auprès des investisseurs internationaux, permettant aux grandes banques helvétiques de réaliser les bénéfices les plus élevés de leur histoire.

Parallèlement, le chômage a franchi pour la première fois la barre des 180 000 personnes, soit 5% de la population active. Jean-Luc Lederrey. »

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