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Suffit-il d'avoir conscience de soi pour se connaître ?

Publié le 16/05/2020

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« La conscience est cette faculté qu'a notre esprit de saisir ce qui se passe en nous, ou en dehors de nous.

Parconscience de soi, nous entendons une conscience exclusivement tournée vers nos propres états intérieurs, la priseen compte réflexive du sentiment latent de notre propre existence et de nous vécus psychologiques (joie,inquiétude…). Le verbe « connaître » signifie que nous possédons un savoir vrai sur quelque chose, et, plus qu'un savoir, que nouspossédons la compréhension des qualités propres qui constituent cet objet.

La connaissance de soi est donc lesavoir que nous possédons sur nous-mêmes, savoir qui embrasse notre être présent, nos vécus passés et jusqu'ànos possibilités d'action dans l'avenir (je dis « je me connais » à quelqu'un, par exemple pour lui faire entendre quej'ai appris autrefois ce dont je suis capable, apprentissage qui me permet de savoir ce que je suis capable de réaliserdemain). Si nous demandons « suffit-il d'avoir conscience de soi pour se connaître ? » nous cherchons à savoir si laconscience de soi est suffisante pour avoir une connaissance complète de nous-mêmes. I.

La conscience de soi suffit pour avoir une connaissance générique de nous-mêmes a.

La conscience de soi et la connaissance de notre identité d'être vivant La conscience de soi, saisie réflexive de nos propres vécus, nous permet de nous connaître en tant qu'individugénérique, c'est-à-dire, en tout premier lieu, en tant qu'être vivant.

Prenant conscience de nous même, arrêtantd'agir pour tourner l'effort de notre conscience vers ses seuls contenus, le premier d'entre eux que nous trouveronsest le sentiment d'être en vie.

Pour Epicure, cette prise de conscience a deux effets : la conscience de soi nouspermet de nous connaître comme être vivant et nous permet d'être heureux, par la compréhension du simple faitque nous existons. b.

La conscience de soi et la connaissance de notre humanité Mais c'est en un autre sens que la conscience de soi nous permet d'acquérir une connaissance générique de nous-mêmes : en effet, par la saisie réflexive de nos propres états, nous comprenons que non seulement nous sommesune chose qui est, mais de surcroit une chose qui pense, une res cogitans .

C'est à cette expérience que nous convie Descartes dans les Méditations Métaphysiques : l'expérience du cogito, du fait que puisque je pense, je suis, j'existe, nous permet de comprendre que par la conscience de soi, nous connaissons que nous sommes des êtresvivants dotés de pensées. c.

La conscience de soi et la connaissance de notre permanence dans le temps La conscience de soi nous permet d'acquérir une dernière connaissance de type générique : la connaissance denotre permanence dans le temps.

En effet, John Locke écrit ces mots dans l' Essai philosophique concernant l'entendement humain : « La personne est un être pensant et intelligent, capable de raison et de réflexion, et qui peut se consulter soimême comme le même, comme une même chose qui pense en différents temps et en différents lieux ; ce qu'il faituniquement par le sentiment qu'il a de ses propres actions, lequel est inséparable de la pensée, et lui est, ce mesemble, entièrement essentiel, étant impossible d'apercevoir sans s'apercevoir qu'on aperçoit ». Pour Locke, c'est par la conscience de soi que se définit l'idée de notre permanence dans le temps : je ne sais pasencore qui je suis, mais au moins ce que je suis en tant qu'être générique, c'est-à-dire un être sujet de ses penséeset de ses actions. II.

La conscience de soi est insuffisante pour avoir une connaissance individuelle de nous- mêmes a.

La terra incognita de l'inconscient Cependant, nous verrons que la conscience de soi, suffisante pour avoir la connaissance de notre être générique,de notre identité d'être humain, est insuffisante pour connaître ce que nous sommes individuellement.

L'inconscient,ce qui échappe précisément à la conscience de soi, en est la preuve.

Il regroupe l'ensemble des phénomènes dontnous n'avons pas conscience, mais qui déterminent certains de nos actes conscients.

Nous croyons nous connaître,mais nous sommes incapables de rendre raison de nombre de nos comportements (notamment, pourquoi nos rêvespeuvent être si délirants).

L'inconscient est cette étrangeté qui se manifeste dans nos manies (« Inquiétanteétrangeté » pour reprendre le titre d'un ouvrage de Freud).. »

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