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Suède (1989-1990)

Publié le 24/09/2020

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« Suède (1989-1990) En 1989, la santé de l'économie suédoise s'est montrée relativement bonne.

La croissance du PNB, en légère diminution (1,8% contre 2,3% en 1988), a été soutenue surtout par les investissements en hausse de 6,2% (10% dans l'industrie), la consommation des ménages ayant stagné.

Les exportations ont augmenté de 3,6%, moins cependant que les importations (+6,1%) stimulées par les investissements: l'excédent commercial est passé de 23,4 à 20 milliards de couronnes.

Les capacités de production ont été pleinement utilisées et le marché du travail est demeuré tendu, certains secteurs souffrant d'une pénurie de main-d'oeuvre et le taux de chômage se maintenant à un très bas niveau (1,4%). En conséquence, les pressions en faveur de hausses salariales sont restées vives et l'inflation, rançon du plein emploi, a résisté (6,5%).

En 1989, le déficit des comptes courants extérieurs a doublé (28,2 milliards de couronnes, soit 2,3% du PNB).

Depuis 1987, la Suède a connu une baisse progressive de la compétitivité de ses produits à l'exportation, alors que son économie dépend largement du commerce.

Une bonne santé relative, donc, qui s'explique par la politique d'austérité budgétaire du gouvernement: le déficit de 86 milliards en 1982 s'est mué en excédent de 24 milliards en 1989. Le débat économique de l'année a été dominé par le projet de réforme fiscale du gouvernement social-démocrate de Ingvar Carlsson.

Étalée sur deux ans, elle devrait aboutir à supprimer, pour 90% des Suédois, l'impôt sur le revenu au profit d'un impôt local (au taux de 30%) et à réduire de 72% à 55% le taux des tranches les plus imposées (taux marginal).

Le financement serait assuré par l'augmentation de la TVA, de l'impôt sur le capital et de diverses taxes indirectes.

La première partie de la réforme comprenant une réduction de 7% du taux marginal a été votée avec le soutien des libéraux le 15 décembre 1989. Mais la spirale inflationniste, la rigueur budgétaire mal comprise et la réforme fiscale accusée de porter atteinte à l'État-providence ont été autant de facteurs responsables d'un malaise grandissant.

La confiance envers le gouvernement s'est étiolée et l'année a été fertile en conflits sociaux: grève dans l'industrie au printemps 1989, mouvement sauvage des chemins de fer en août 1989, grèves des enseignants en novembre-décembre 1989, des employés de banque en janvier 1990 et dans la fonction publique en février.

Le 7 février, l'échec de la rencontre des partenaires sociaux était suivi de l'annonce spectaculaire par le gouvernement d'un plan d'urgence d'une sévérité exceptionnelle: blocage pendant deux ans des prix, des salaires, des loyers et des impôts communaux, et interdiction des grèves pour revendications salariales.

Le 15 février 1990, le programme, qui avait reçu l'aval de la centrale syndicale LO (Lands Organisasjonen), était rejeté par le Parlement (Riksdag) et Ingvar Carlsson présentait la démission de son gouvernement.

En désaccord sur le démantèlement des centrales nucléaires, les quatre partis bourgeois (du peuple, libéral ; du centre, ex-agrarien ; des modérés, conservateur ; et l'Union chrétienne-démocrate) ont été incapables de prendre la relève.

Le 26 février, Ingvar Carlsson formait un nouveau gouvernement minoritaire soutenu par le Parti communiste (VPK), avec les abstentions du Centre (ex-agrariens) et des Verts sur la base d'un plan économique remanié (suppression du blocage des salaires et de l'interdiction des grèves).

De cette crise politique, le Parti social-démocrate est sorti encore affaibli alors qu'en janvier 1990 sa popularité était déjà au plus bas (34% de l'électorat).. »

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