Suède (1985-1986)
Publié le 24/09/2020
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Suède (1985-1986)
La Suède a été frappée de stupeur par l'assassinat de son Premier ministre, Olof
Palme, le 28 février 1986.
Même si sa politique économique et sociale était
contestée - il avait en Suède des adversaires acharnés -, il symbolisait le
rayonnement du pays à l'étranger (notamment dans le tiers monde) et faisait
partie des rares leaders charismatiques que l'Europe ait produits dans la
seconde moitié du XXe siècle.
L'irruption du terrorisme politique, quelle que
soit son origine, dans une Scandinavie qui avait été jusqu'ici largement
épargnée, a d'autant plus choqué l'opinion nationale et internationale qu'elle
atteignait d'emblée un symbole.
1985 a surtout été une année électorale: le scrutin de septembre a confirmé
l'équipe social-démocrate en place, mais avec une majorité réduite, l'appui du
Parti communiste (5,4% des voix) lui étant désormais nécessaire.
Cependant, le
Parti conservateur, qui avait mené une campagne très antisocialiste, a régressé
sensiblement, tandis que la plus pragmatique des formations "bourgeoises", le
Parti libéral, a effectué une percée inattendue.
Beaucoup de Suédois, si irrités
soient-ils par la lourdeur de l'imposition et l'omniprésence de
l'État-providence, n'ont pas voulu pour autant abandonner les acquis sociaux et
adhérer à un "libéralisme" sans bornes.
Visiblement, les sociaux-démocrates ont été sensibles à ce courant d'opinion.
Déjà leur retour au pouvoir en 1982 avait été marqué par une plus grande
attention portée aux équilibres économiques et financiers "classiques".
Cette
tendance s'est accentuée en 1985-1986: le gouvernement cherche désormais à
restaurer la compétitivité des entreprises privées, à alléger des taux
d'imposition parfois dissuasifs, à limiter le déficit budgétaire et le soutien
au secteur public, voire à freiner la consommation intérieure.
Cette conversion à la "rigueur", qui n'est pas sans rappeler celle des
socialistes français à partir de 1983 (le virage a quand même été ici moins
brutal), a beaucoup troublé une partie de la clientèle traditionnelle de la
gauche: malgré leurs liens très étroits avec le parti social-démocrate, les
syndicats ont multiplié les mises en garde publiques, demandant un allégement de
la politique d'austérité et une reprise de la progression du pouvoir d'achat
dans le secteur public.
Le nouveau Premier ministre Ingvar Carlsson (élu le 12
mars 1986) doit donc naviguer au plus juste, pour disputer les couches moyennes
aux centristes et aux libéraux, tout en ne mécontentant pas trop sa base
électorale, ouvriers et fonctionnaires notamment.
La situation économique n'est pas pour autant alarmante, même si la prospérité
attachée au "modèle suédois" est longue à revenir.
L'année 1985 a été moins
bonne que la précédente, avec une croissance ralentie de la production
industrielle (3% contre 7% en 1984) et des exportations (2% contre 7% en 1984),
un déficit accru de la balance des paiements (environ 1,3% du PNB) et un taux
d'inflation plus élevé que prévu (7,4% en décembre).
Seuls points positifs, mais
ils ne sont pas négligeables: la réduction du déficit budgétaire (6,1% du PNB
contre 9,6% en 1984) et la forte reprise des investissements (de l'ordre de
22%), qui permet d'augmenter une stabilisation du taux de chômage au-dessous de
3%..
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