STENDHAL: Vie de Henry Brulard (Résumé & Analyse)

« Le pseudonyme de Henry Brulard vient de la famille même de Stendhal.

Le cousin germain du grand-père de l'auteurétait un notaire nommé Joseph Brulard qui avait la réputation d'être une mauvaise tête et un grand parleur.

Certainsauteurs qui ignoraient ce détail ont rapproché ce nom du tempérament de l'auteur, « brûlant comme un feu de paille». Sous le nom de Henry Brulard se cache Henri Beyle, dit Stendhal.

Il raconte ici son enfance et son adolescence àGrenoble puis à Paris, où il fuit sa famille. La vie de Stendhal Dans les premiers chapitres de ce livre autobiographique, Stendhal explique le but qu'il s'est fixé : mieux seconnaître.

De là découle une série d'interrogations concernant sa carrière d'écrivain, ses exploits amoureux, l'imagede lui même qu'il donne aux autres... Puis commence le récit de la vie de ce petit Grenoblois.

Aimant passionnément sa mère, qu'il perd très jeune, Henryse révolte contre sa famille bourgeoise : contre son père royaliste, il sera républicain, contre son précepteur jésuite,il rejettera la religion.

Seul son grand-père devient son confident.

L'enfant veut fuir sa famille : pour cela, il seplonge dans les études et spécialement les mathématiques.

Grâce à sa réussite, il monte à Paris suivre les cours del'École polytechnique.

Mais il ne peut s'adapter à la vie de la capitale, tombe malade, est soigné par son cousinDaru.

Abandonnant ses études, le jeune Stendhal, de son vrai nom Henri Beyle, suit Bonaparte en Italie à l'âge dedix-sept ans.

L'évocation de ce passage fut si vive pour Stendhal qu'il dut s'arrêter d'écrire ses mémoires et ne lesreprit jamais. Mieux se connaître Cet ouvrage inachevé ne fut publié qu'en 1890, bien après sa mort.

Rédigé lorsqu'il était consul en Italie àCivitavecchia, le manuscrit fut très difficile à décrypter : il en résulte un texte brouillon rempli d'ébauches, dedigressions...

Ainsi, Stendhal ne respecte pas de chronologie et se plaît à évoquer des moments de sa vie plus quedes dates bien précises ; les événements historiques qu'il croise ne donnent pas lieu à des reconstitutions.L'ensemble permet d'appréhender totalement la formation intellectuelle, sentimentale de ce jeune passionné : on yvoit le républicain admettre ses goûts aristocratiques, l'exalté suivant Bonaparte l'ambitieux...

Si elle ne couvre queles années d'enfance et d'adolescence, la Vie de Henry Brulard doit être rattachée à d'autres œuvres autobiographiques de Stendhal : le Journal, qui couvre la partie italienne de sa vie, et les Souvenirs d'égotisme, qui se rapportent aux années de la Restauration.. »