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Soudan (2005-2006): Les incidences du décès de John Garang

Publié le 24/09/2020

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« Soudan (2005-2006): Les incidences du décès de John Garang La mort de John Garang, dirigeant du Mouvement populaire de libération du Soudan (MPLS), le 30 juillet 2005 dans un accident d’hélicoptère, a constitué un véritable tournant dans la vie politique soudanaise.

John Garang s’était en effet imposé à la tête du MPLS de telle sorte que la prise de décision et les contacts internationaux étaient sous son strict contrôle.

Son équipe et lui avaient mené de bout en bout les négociations avec Khartoum sur le statut du Sud-Soudan qui s’étaient conclues par la signature d’un accord, le 9 janvier 2005.

Sa forte personnalité et l’ampleur de ses relations au plan international constituaient pour beaucoup, au Nord et au Sud-Soudan, une garantie que les dirigeants du Congrès national, le parti dirigeant à Khartoum, ne pourraient manipuler ces accords, comme d’autres précédemment.

Dans le même temps, la très grande majorité des membres du MPLS se montrait hostile au maintien de l’unité défendue mezza voce par J.

Garang.

Il cristallisait également sur sa personne un certain nombre de rancoeurs, qui rendaient difficile une véritable réconciliation parmi les Sud-Soudanais, une des nombreuses conditions pour parvenir à une paix durable.

Sa mort a provoqué trois jours d’émeutes très violentes à Khartoum et à Juba, qui ont illustré les immenses frustrations et craintes des Sudistes.

Avec J.

Garang est également morte l’idée d’un « Nouveau Soudan » dans lequel Nordistes et Sudistes se retrouveraient côte à côte contre les dirigeants islamistes. Le numéro deux du MPLS, Salva Kiir Mayardiit, a été nommé à la place de J. Garang dès le 2 août 2005.

En quelques jours, il est devenu clair que la nouvelle direction du MPLS n’ambitionnait plus de transformer l’État soudanais, mais de travailler seulement à l’indépendance du Sud-Soudan.

Ce choix a été confirmé lors de la nomination du gouvernement d’union nationale, le 22 septembre : les personnalités du MPLS choisies pour occuper les ministères alloués par l’accord de paix (Affaires étrangères, Investissements, Éducation, Santé, Transports et Conseil des ministres, soit le secrétariat général du gouvernement) étaient dans leur majorité des techniciens et non des politiques. De plus, isolés au sein de leur administration, ils ont été vite circonvenus dans leur nouvelle fonction et les rumeurs de corruption à l’égard de certains, notamment Lam Akol Ajawin, le ministre des Affaires étrangères, n’ont pas cessé. Si le MPLS a voulu s’organiser en un parti national, trop peu de ressources ont été allouées à cette activité au Nord-Soudan, au point que le responsable du MPLS-Nord, Abdelaziz el-Hilow, a résidé de longs mois aux États-Unis en signe de protestation.

La mort de J.

Garang a signifié la mise à l’écart de ses proches, sous l’apparente attribution de nouvelles fonctions, attisant ainsi les tensions internes.

Elle a permis l’accession de Rieck Machar au poste de « numéro deux » de l’organisation et du gouvernement du Sud-Soudan, une nomination censée éteindre les rivalités entre Nuer et Dinka, les deux plus importants groupes ethniques de la région.

Elle a également autorisé la reprise sur de meilleures bases des négociations avec les Forces de défense du Sud-Soudan, un ensemble de milices hostiles au MPLS et soutenues par Khartoum.

Si des progrès vers une réconciliation ont été faits, leur solidité est demeurée indécise. La situation au Sud-Soudan est apparue en demi-teinte, tant les défis étaient multiples et impressionnants.

La mise en place des structures gouvernementales y a été proprement chaotique faute de préparations, de règles régissant les. »

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