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Yémen (2005-2006): Affrontements meurtriers

Publié le 30/09/2020

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« Yémen (2005-2006): Affrontements meurtriers Dans la perspective de l’élection présidentielle fixée à septembre 2006, plusieurs événements sont venus tendre le climat politique général.

Le 20 juillet 2005, la hausse brutale des prix des carburants, exigée par les organisations financières internationales et longtemps retardée par le gouvernement, a déclenché dans l’ensemble du pays de violentes manifestations, qui ont fait officiellement une cinquantaine de morts.

Quelques jours plus tôt, l’annonce du président affirmant qu’il ne se représenterait pas n’a pas fait illusion, et c’est bien Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 1978, qui devait représenter son parti, le Congrès général du peuple, lors de la présidentielle de septembre.

Les tentatives d’union de l’opposition entre islamistes, socialistes et nassériens ne semblaient pas devoir se mettre en travers de sa route.

La faible mobilisation autour de la préparation des élections des conseils locaux, sans cesse repoussées depuis 2003, a illustré l’échec, faute de moyens, d’une ambitieuse politique de décentralisation. À l’abri des caméras et sans soulever l’indignation internationale, les affrontements menés au nom de la lutte contre le terrorisme entre l’armée et des groupes de la minorité zaydite, assimilés à l'ancien régime monarchique déposé en 1962, se sont poursuivis dans le nord du pays, faisant depuis juin 2004 plusieurs milliers de morts.

Début février 2006, l’évasion de 17 prisonniers, dont certains étaient accusés d’attentats terroristes, notamment contre le navire de guerre américain USS Cole en octobre 2000, a mis le gouvernement dans l’embarras.

Cet événement a montré les limites de la politique antiterroriste et illustré les difficultés de l’État à contrôler l’ensemble de ses structures.

La reprise des enlèvements de touristes étrangers au cours de l’été 2005 puis en janvier 2006, sans lien avec un quelconque agenda politique international, a entretenu la mauvaise réputation du Yémen.

Les demandes répétées des autorités américaines de livrer Abdel Majid al-Zindani, grande figure du parti islamiste Al-Islah, accusé de soutenir le terrorisme, ont exaspéré la population.

Face à ces exigences qui risquaient de mettre en péril la stabilité politique du pays, le gouvernement yéménite, bien conscient des limites à ne pas dépasser, a opposé un refus aux États-Unis. Sur le plan économique, en réaction à une corruption rampante, la Banque mondiale a décidé de réduire de plus d’un tiers le montant de l’aide promise pour 2006.

Pour des raisons identiques, l’Union européenne a menacé de faire de même.

Cette pression de la communauté internationale a donné lieu, en février 2006, à un remaniement ministériel limité qui devait permettre la mise en œuvre des réformes.

Dans l’est du pays, le lancement d’importants projets gaziers, supposés prendre le relais de la rente pétrolière, offrait quelques perspectives à une économie souffrant cruellement d’un manque d’investissement et d’emplois productifs.. »

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