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Soudan (1989-1990)

Publié le 24/09/2020

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« Soudan (1989-1990) Un coup d'État militaire mettait fin, le 30 juin 1989, au gouvernement civil de Sadiq al-Mahdi.

La nature du nouveau régime suscitait encore, au début 1990, de nombreux débats.

Pour certains, malgré un soutien égyptien immédiat, il s'agissait d'un putsch des "frères musulmans" inquiets des compromis de Khartoum qui négociait enfin avec le Mouvement/Armée populaire de libération du Soudan (MPLS-APLS) dirigé par John Garang.

Pour d'autres, le retour des militaires au pouvoir marquait d'abord l'incapacité des partis politiques traditionnels à répondre aux aspirations élémentaires d'une population affectée par la guerre, les crises écologiques et l'effondrement de l'économie ; les islamistes n'auraient acquis le contrôle réel de l'État soudanais que dans les semaines qui ont suivi l'éviction de Sadiq al-Mahdi. Les nouvelles discussions entre le gouvernement du général Omar Hassan Ahmed el-Bechir et le MPLS n'ont pas donné de résultats tangibles en dépit de la médiation égyptienne et zaïroise.

Le MPLS demandait la levée de l'état d'urgence, la restauration des libertés démocratiques et le gel de la charia (loi islamique).

C'en était trop pour un régime militaire où la présence et l'influence de nombreux cadres islamistes devenaient rapidement importantes.

Sur le terrain, la situation de ni guerre ni paix a permis un réarmement des deux camps, puis la reprise d'affrontements limités mais violents dans la province du Nil bleu et à proximité de la frontière ougandaise.

Les populations sont, plus que jamais, les otages de ce conflit: bombardement aveugles de Juba par l'APLS, massacres de déplacés dans le Darfour, le Kordofan ou la province du Nil blanc sous contrôle gouvernemental. Une des évolutions majeures de la guerre a été l'implication plus grande des acteurs régionaux.

J.

Garang a réussi une véritable percée diplomatique (notamment en Afrique australe), succès que n'a guère remporté Khartoum.

Les appuis militaires se sont renforcés derrière chacune des parties: Israël et l'Éthiopie du côté du MPLS, l'Irak et la Libye du côté du régime militaire (avec un projet de fusion entre la Libye et le Soudan).

Pour l'Égypte, la question est délicate: comment aider un régime très favorable aux thèses islamistes à ses frontières alors que ces idées sont combattues à l'intérieur? Pourtant, le soutien égyptien demeure important pour la survie du pouvoir des militaires à Khartoum.

Les États occidentaux ont durci leur attitude autant à cause de la prolongation de la guerre que par hostilité aux nouvelles orientations du Soudan, et se sont cantonnés à la seule aide humanitaire. Sur le plan économique, la dette totale du Soudan était évaluée à 12 milliards de dollars en décembre 1989, soit 140% du PNB.

Les quelques mesures radicales prises en septembre 1989 (baisse drastique de la subvention aux denrées de première nécessité) et la réelle diminution du marché noir n'ont pas modifié la situation catastrophique de l'économie.

Les pénuries (sucre, essence, pain, etc.) n'ont pas cessé, mais elles ont plus affecté la province que la capitale. Les maigres ressources du pays demeurent consacrées à l'effort de guerre. L'organisation par le gouvernement de "comités populaires" (structures de base d'un futur parti unique) a vite été ressentie comme un quadrillage policier du pays.

Les partis politiques traditionnels et les syndicats se sont alliés avec le MPLS pour renverser le pouvoir militaire mais la désaffection de la. »

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