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Sören KIERKEGAARD (1813-1855): le sérieux de la mort

Publié le 15/05/2020

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« « Le sérieux comprend que si la mort est une nuit, la vie est lejour, que si l'on peut travailler la nuit, on peut agir le jour, etcomme le mot bref de la mort, l'appel concis, mais stimulant de lavie, c'est : aujourd'hui-même.

Car la mort envisagée dans lesérieux est une source d'énergie comme nulle autre; elle rendvigilant comme rien d'autre.

La mort incite l'homme charnel à dire :« Mangeons et buvons, car demain nous mourrons.

» Mais c'est làle lâche désir de vivre de la sensualité, ce méprisable ordre dechoses où l'on vit pour manger et boire, et où l'on ne mange ni neboit pour vivre.

L'idée de la mort amène peut-être l'esprit plusprofond à un sentiment d'impuissance où il succombe sans aucunressort; mais à l'homme animé de sérieux, la pensée de la mortdonne l'exacte vitesse à observer dans la vie, et elle lui indique lebut où diriger sa course.

Et nul arc ne saurait être tendu nicommuniquer à la flèche sa vitesse comme la pensée de la mortstimule le vivant dont le sérieux tend l'énergie.

Alors le sérieuxs'empare de l'actuel aujourd'hui même; il ne dédaigne aucunetâche comme insignifiante; il n'écarte aucun moment comme tropcourt.» KIERKEGAARD QUESTIONNAIRE INDICATIF • A quoi la mort incite-t-elle « l'homme charnel » selon Kierkegaard ? Pourquoi condamne-t-il cette attitude?• A quoi « l'idée de la mort » amène-t-elle « l'esprit plus profond » mais pas encore « animé de sérieux » ?• A quoi mène « la pensée de la mort » par « l'homme animé de sérieux »?— En quoi et pour qui « la mort stimule le vivant » ?— Importance des notations comme « aujourd'hui même », « s'empare de l'actuel aujourd'hui même », «n'écarte aucun moment comme trop court »?• Que veut faire apparaître Kierkegaard ?• Qu'en pensez-vous ? Selon ce texte, l'homme peut prendre trois attitudes par rapport à la mort.

Ce peut être celle de l'hommecharnel, dont la doctrine face à la mort est celle de l'hédonisme pur, c'est-à-dire de la recherche du seulplaisir.

Le plaisir est le bien, la vie doit lui être consacrée et, comme la vie est courte, il faut se hâter de jouir.Cette doctrine d'Aristippe de Cyrène, contemporain de Socrate, représente une attitude typique et commune,celle d'Horace et de son : Carpe diem, «cueille le jour présent», de Ronsard : «Cueillez dès aujourd'hui les rosesde la vie», comme du Jacques le Fataliste de Diderot : «Boire de bons vins, se gorger de mets délicats, serouler sur de jolies femmes, tout le reste n'est que vanité.» Kierkegaard condamne sans réserve cette manièrede vivre, qui se réduit à la sensualité, lâche parce qu'elle fuit la pensée de la mort et méprisable puisqu'elleravale l'homme à l'animalité.L'homme s'élève déjà à un stade supérieur chez celui à qui est présente l'idée de la mort, mais qui n'en tire quela conscience de son impuissance devant le fait de l'inévitable et qui, accablé par cette idée, est incapable detoute réaction positive.Reste la troisième attitude, celle du sérieux et de l'homme de sérieux, qui pèse à son juste poids aussi bien lamort que la vie et qui en comprend le double et inséparable langage.

Au mot bref de la mort : «je suisinexplicable», répond le concis : «aujourd'hui même», qui est l'appel de la vie à l'action.

Pour l'homme desérieux, c'est la conscience qu'il n'y a pas de temps à perdre qu'il faut tout de suite employer toute savigilance et bander toute son énergie vers un but bien défini.

Car toute tâche est importante, tout momentcompte, si court soit-il.

Grâce à cette stimulation de l'urgence, il «travaille, dit la fin de phrase qui suit notretexte, de toutes ses forces à plein rendement».

KIERKEGAARD : LA MORT GUIDE ET STIMULE NOTRE VIE Envisagée avec sérieux, la mort ne nous détourne pas de la vie ni ne nous conduit à une recherche effrénéedes plaisirs sensuels : envisagée avec sérieux, la mort nous fait comprendre l'entière et exacte valeur de la vie. « Le sérieux comprend que si la mort est une nuit, la vie est le jour, que si l'on ne peut travailler la nuit, onpeut agir le jour, et comme le mot bref de la mort, l'appel concis, mais stimulant de la vie, c'est : aujourd'huimême.

Car la mort envisagée dans le sérieux est une source d'énergie comme nulle autre ; elle rend vigilantcomme rien d'autre.

La mort incite l'homme charnel à dire : "Mangeons et buvons, car demain, nous mourrons".Mais c'est là le lâche désir de vivre de la sensualité, ce méprisable ordre des choses où l'on vit pour manger etboire, et où l'on ne mange ni ne boit pour vivre.

L'idée de la mort amène peut-être l'esprit plus profond à unsentiment d'impuissance où il succombe sans aucun ressort ; mais à l'homme animé de sérieux, la pensée de lamort donne l'exacte vitesse à observer dans la vie, et elle lui indique le but où diriger sa course.

Et nul arc nesaurait être tendu ni communiquer à la flèche sa vitesse comme la pensée de la mort stimule le vivant dont le. »

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