Sommes-nous prisonniers de notre devoir ?

« RACHEDI Mehdi Terminale 4 Dissertation de Philosophie Sujet : Sommes-nous prisonniers de notre devoir Dans un premier temps, le devoir peut se définir comme l’ensemble des contraintes que chaque individu doit respecter.

Nos actions sont délimitées par diverses entraves, nous expérimentons habituellement le devoir social, le respect que l’on doit porter à autrui au sein de la société.

Il parait alors évident que nous sommes prisonniers de notre devoir.

Nous sommes privés de choix, nos actions sont dirigées par des contraintes qui nous privent de liberté et de libre-arbitre.

Pourtant, on est amené parfois à choisir librement de remplir nos devoirs.

Dans la vie courante, lorsque que l’on propose son aide à un ami, la définition de prisonnier ne prend pas son sens, on a plusieurs possibilités, on s’oblige nous-même à remplir ce devoir.

En ce sens, on peut penser que notre devoir reste tout de même un choix personnel, mais ainsi une contrainte qui permet la liberté de chacun.

Peut-on alors considérer notre devoir comme un ensemble de contraintes ou une obligation qui détermine la liberté de chacun ? Dans un premier temps, nous nous demanderons si le devoir représente un ensemble de contraintes, puis il convient d’étudier le devoir comme une obligation morale qui permet une liberté commune et enfin nous verrons qu’il est possible de désobéir à notre devoir.

D’une part, on pourrait dire que notre devoir fait de nous les détenus d’un ensemble de contraintes. Tout d’abord, par définition, un prisonnier est un être privé de liberté.

Il subit des contraintes, des forces extérieures agissant sur ses désirs et sa volonté.

Il n’agit pas par devoir, mais sous l’effet d’une nécessité.

Cela revient à dire qu’un être qui se sent prisonnier ne reconnaît pas la légitimité de ce qui pèse sur lui, il le subit comme un phénomène démérité selon sa personne.

La notion de devoir évoque l’idée de contrainte, lorsqu’on doit faire quelque chose, c’est qu’on n’en a pas spontanément envie.

L’Homme dispose d'une conscience, ainsi il peut avoir le sentiment que les règles du devoir s'opposent à ses envies mais aussi à son bonheur ou à sa liberté et donc être amené à penser que les devoirs sont des contraintes.

En effet, nous nous retrouvons dépossédées de toute liberté, nous n’avons plus aucune possibilité de choix, dans la contrainte, c’est la nécessité qui nous pousse à agir.

Si un ami qui nous a beaucoup aidé financièrement nous demande de lui rendre service à notre tour, nous allons ressentir sans doute une « obligation ».

Celle-ci nous la ressentons dans notre conscience, rien ne nous contraint à lui venir en aide, on pourrait très bien refuser.

Et pourtant dans la plupart des cas, nous lui viendrons en aide.

Effectivement, si l'homme ne respecte pas ce devoir, alors il risque de perdre sa place dans la société, l'homme ne peut pas vivre seul, il ne peut s'épanouir qu’au sein de la société et donc il est contraint d'effectuer son devoir.

La vie en société exige que chacun respecte des règles destinées à rendre possible et harmonieuse la coexistence avec autrui.

Le devoir est la condition de toute vie en communauté.

La loi, quant à elle, désigne l'ensemble des règles publiques qui organisent la vie sociale et l’ensemble des facteurs extérieurs, qui nous contraignent à respecter notre devoir de citoyen.

Ces règles représentent l'intérêt commun.

Toutefois, la société est structurée par des règles face auxquels la conscience morale de l'homme garde toute son autonomie, une conscience morale qui peut dicter à l'individu de dire « je ne dois pas » à la société.

Il semble ainsi que la seule réponse possible au « tu dois » de la société soit l'acceptation.

Le devoir c'est aussi avoir conscience que ce que l'on fait on le fait parce que c'est nécessaire à la communauté.

Le devoir découle ainsi d’une obligation morale soit dicté par l'homme ou par la société.. »