Slovénie (1993-1994)

« Slovénie (1993-1994) Trois ans après sa "dissociation" de la Yougoslavie (elle a autoproclamé son indépendance en juin 1991), la "petite" Slovénie (2 millions d'habitants) a poursuivi sa marche tranquille vers l'intégration européenne, le dos tourné aux soubresauts balkaniques.

Forte de sa stabilité politique, elle espérait signer un traité d'association avec l'Union européenne avant la fin de 1994.

Malgré un redémarrage économique - certes modeste -, les Occidentaux tardaient à investir, craignant la proximité du conflit dans l'ancienne Yougoslavie. Grâce à une politique monétaire rigoureuse, le gouvernement de grande coalition - allant des ex-communistes aux démocrates-chrétiens en passant par les libéraux - a réussi à ramener l'inflation annuelle à 34% en 1993 (contre 210% en 1992). La croissance du PIB a marqué une hausse de 1% en 1993.

Mais avec la privatisation attendue des grandes entreprises, le chômage (14% de la population active début 1994) allait sans doute encore s'aggraver. La vie politique a été troublée, en mars 1994, par la mise à l'écart du très controversé ministre de la Défense, Janez Jansa, à la suite du passage à tabac, en pleine rue, d'un ancien collaborateur par les services de sécurité de son ministère. Ljubljana a signé le "partenariat pour la paix" de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord) le 30 mars 1994, et tenté d'aplanir ses différends avec la Croatie voisine.

Elle a, par ailleurs, marqué des inquiétudes face aux revendications territoriales brandies par les néo-fascistes italiens concernant l'Istrie.

Enfin, en 1994, la Slovénie réclamait toujours le règlement de la succession de la Yougoslavie, estimant à 1 milliard de dollars ses créances.. »