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"Si tout n'est que matière, pourquoi être moral" ?

Publié le 16/05/2020

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« La métriopathie est non seulement une régularisation des passions et des actes qu'elle entraine, mais de plus, elle exerce une censure qui fait notre morale.

Lucrèce disait : « nous pouvons parfois juger d'un bien commed'un mal et d'un mal comme d'un bien ». L'homme est donc guidé par sa morale, basée sur des préceptes religieux et civiques.

Pourtant, la philosophie matérialiste a parlé d'un « tout matière ».

Dans ce cas, obéir à des critères moraux semble dénué de sens. PLAN : I.

Comment considérer un « tout matière » ? II.

Quelles seraient les conséquences de ce « tout matière » sur la morale ? III.

Ce « tout matière » peut-il être ? I.

Comment considérer un « tout matière » ? Déjà dans la Grèce antique, pour les épicuriens, tout n'était que matière, dont la plus petite particule étaitl'atome.

Non seulement le monde, mais aussi l'homme n'étaient que des combinaisons d'atomes.

L'atome dispense àl'homme un caractère exclusivement matériel et lui ôte toute crainte.

En effet, la mort n'est alors plus que ladésagrégation des atomes qui composent l'homme.

Comme rien ne se perd et que la matière ne peut devenir dunéant, les atomes ayant constitué l'homme se combineront de manière différente.

Chez les épicuriens, tout est doncatome, donc matière, même la vue, qui est un détachement de simulacres, la désagrégation d'atomes qui sedétachent de l'objet observé et qui viennent frapper les yeux.

Tout est donc touché.

Le touché est le sens le plusmatériel.

Cette vision matérialiste dégrade le sens qui sera considéré plus tard comme le sens le plus noble, le sensphilosophique, la vue. Comme pour les épicuriens tout n'est que matière, la morale, en justice par exemple, importe peu.

Il fautêtre juste non pas pour obéir à un critère moral, mais pour rester dans l'ataraxie, absence de trouble de l'âme. La matière pour être en mouvement doit être mécanisée.

La mécanisation de la vie a été démontrée.Galilée a prouvée celle du cosmos, Hobbes celle de l'Etat qu'il considère comme « un être matériel quoique d'unetaille », et Descartes celle du vivant avec « les animaux machines ».

Descartes compare le vivant à « une horlogecomposée de roues et de contrepoids », et il voit un horloger géant qui l'a construite quand il nous dit « plus quetoutes celles qui aient été construites par les hommes ».

Mais cet esprit supra-humain qui a fabriqué le vivant,pourquoi ne serait-il pas lui aussi que machine ? Les épicuriens voyaient bien leur Dieu matériel, comme agrégationd'atomes. Il y aurait donc alors un « tout matière ».

La Mettrie même l'affirme : « tout n'est que matière » et vajusqu'à parler « d'homme machine ». Dans un « tout matière », la morale parait inutile. II.

Quelles sont les conséquences d'un « tout matière » sur la morale ? Le » tout matière » de La Mettrie rappelle la genèse : « au commencement était le verbe » et s'oppose à Descartes et à son dualisme des substances : matière et âme.

La Mettrie rejette le Dieu de Descartes au nomduquel, dans un monde que matière, la morale aurait pu exister.

La Mettrie voit l'homme comme « « une machine quimonte elle-même ses ressorts ». Au nom du « tout matière », on s'est permis la torture d'animaux.

Et si les animaux ne sont que machines, Diderot dans « le rêve d'Alembert », faisant allusion à La Mettrie, dira, « vous en êtes une autre ».

Donc, torturer lamatière, puisque elle n'est que matière et donc pas sensible, n'apparaît pas comme immoral.

Ce à quoi Mauriacrépond : « puisque tout n'est que matière, je ne vois pas, au nom de quoi, en effet, nous condamnerions l'œuvre de. »

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