Si nous voulons être heureux qu'est-ce qui peut nous en empêcher?
Publié le 12/12/2020
Extrait du document
«
Méthodologie de la dissertation philosophique
Si nous voulons être heureux qu'est-ce qui peut nous en
empêcher ?
Le bonheur comme contentement ou satisfaction durable est la fin ultime de toutes nos actions et de
tous nos projets.
Pourtant, ce but est rarement atteint et quand il l'est, il ne l'est pas longtemps.
Nous
sommes souvent empêchés d'être heureux et, quand nous n'en sommes pas empêchés, le bonheur
que nous vivons ne se maintient pas dans la durée.
A quoi faut-il attribuer ces phénomènes ? Pour
répondre à cette question, nous pouvons commencer par reconnaître que le bonheur comme but de la
plupart de nos actions est un objectif que, souvent, nous sommes incapables de définir clairement.
L'échec dans une entreprise est, en règle générale, consécutif une ignorance des caractéristiques du
but que l'on s'est donné ou à la mauvaise application de la méthode censée nous permettre de parvenir
à ce but.
Si nous échouons si souvent à être heureux, ce serait, dans cet ordre d'idée, parce que nous
n'avons pas une connaissance claire de ce qu'est le bonheur que, pourtant, nous visons et des
procédures à mettre en œuvre pour le vivre.
Notre échec à vivre heureux serait donc imputable à une ignorance de ce qu'est le bonheur et de ce
que sont les chemins qui y conduisent.
Soit, mais en envisageant cette hypothèse nous signifions
implicitement que si nous disposions d'une connaissance précise du bonheur et de ce qu'il nous faut
faire pour être heureux nous parviendrions à avoir une expérience de cet état.
Cette conséquence est
difficile à admettre tant il est vrai que la seule connaissance d'un état ou des conditions de réalisation
de cet état (méthodes à suivre, principe à mettre en pratique, manière de désirer d'agir et de vivre) ne
suffit pas pour y parvenir.
Nous savons que des hommes même très instruits de ce qu'est le bonheur et
de ce qu'il demande pour être vécu, ne parviennent pourtant pas à être heureux.
Qu'est-ce qui peut donc expliquer notre échec à être heureux ? Est-ce l'ignorance de ce qu'est cet
état et de ce qu'il faut faire pour y parvenir ou faut-il penser cet échec résulte d'une inaptitude et
d'insuffisances dans notre capacité à appliquer des principes que, pourtant, nous connaissons.
1 ère
partie, première thèse - L'ignorance de la nature du bonheur, de ses conditions de réalisation
comme raisons de l'échec à être heureux.
Un principe de bon sens fait du bonheur le résultat d'une quête bien orientée, bien dirigée.
Si nous
souhaitons être heureux – et c'est un fait universel – il faut nous poser la question de savoir si ce que
nous associons au bonheur (possession de tel bien, jouissance de tel état...) contribue ou non à nous
rendre heureux.
Il s'agit donc, pour être heureux de nous poser la question des moyens qu'il faut
rassembler pour l'être.
Si cette condition est requise, alors nous pouvons dire que l'échec dans notre
quête du bonheur – échec dont on peut dire qu'il est fréquent – peut être imputé à une ignorance de ce
qu'il faut pour être heureux ou, ce qui revient au même, à une mauvaise évaluation des moyens que
requiert l'expérience de la félicité.
Les sagesses du bonheur – celles de l'Antiquité – envisagent cet état comme un contentement
auquel on parvient quand une harmonie s'est établie entre nous et nos besoins ce qui veut dire entre
nous et la nature.
Ces mêmes sagesses considèrent que l'accès à cet état dépend d'une orientation de
nos désirs vers des biens primordiaux (ceux nécessaires à la santé par exemple).
Ces sagesses
établissent du même coup que l'homme malheureux, au fond, ne souffre que d'un mal : l'ignorance de
la façon dont il faut désirer pour être heureux.
Multipliant les objets d'appétence, confondant l'essentiel
et l'accessoire, passant d'une expérience éphémère du plaisir à une autre tout aussi éphémère,
l'homme ignorant les biens essentiels multiplie les échecs puisqu'il ne se satisfait de rien, ni ne jouit
durablement de quoi que ce soit et, en plus de tout ceci, se place dans un rapport de dépendance
avec les biens illusoires qu'il poursuit et, finalement, met sa vie en danger.
Du point de vue de l'épicurisme – qui, sous l'Antiquité est l'une des grandes sagesse eudémonistes –
le bonheur dépend d'une juste évaluation de nos besoins et d'une orientation de nos désir vers ce que
la nature a prescrit.
De ce fait, tout échec dans la quête du bonheur ne peut qu'être consécutif à une
ignorance de ce que la nature demande.
Cet ignorance constitue l'empêchement duquel naissent de
tous les autres empêchement à être heureux..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Dissertation : Avons-nous le devoir d’être heureux ?
- Fiche ultime bonheur (attention : ne rend pas heureux)
- ETRE HEUREUX EST CE SATISFAIRE TOUS SES DESIRS
- Dissertation être heureux est-ce réaliser tous ses désirs ?
- faut-il satisfaire tous ses désirs pour être heureux