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SES / grand oral sur inégalité scolaire et égalité des chances scolaire / Bourdieu , Merle, Boudon

Publié le 30/11/2021

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« Dans l’introduction de leur étude longitudinale du système scolaire français depuis 1958 Françoise D EFRESNE et Jérome K ROP notent : « le système français a connu sous la V ème République une massification spectaculaire.

Cette massification est caractérisée notamment par un allongement de la durée des études et par l’accès d’une large partie de la population à un niveau de qualification élevé, qui auparavant été réservé à une majorité d’élèves généralement issus des catégories sociales les plus privilégiés » .

L’Ecole se démocratise lorsqu’elle n’est plus l’apanage d’une élite car en effet, sous l’Ancien Régime l’enseignement était élitiste et genré.

De nous jours, grâce à de nombreuses réformes, elle se base sur le principe de méritocratie où les différences de réussite ne doivent s’expliquer que par la différence de performance non de son origine sociale. Le poids de l’origine sociale dans la réussite scolaire reste ainsi important : en réalité, la démocratisation « égalisatrice » selon laquelle les moins favorisés rattrapent les taux de scolarisation des plus favorisés, cache une démocratisation « ségrégative » concept de Pierre M ERLE .

Cela signifie que les inégalités d’accès aux diplômes sont en fait déplacées mais n’ont pas disparu.

Nous montrerons alors que même si l’Ecole connaît une démocratisation quantitative (c’est à dire une massification) elle maintient malgré elle l’inégalité sociale des chances . Tout au long du XX°s, le nombre d’enfants scolarisés n’a cessé d’augmenter . En effet, le niveau général d’instruction s’élève mais les inégalités ne réduisent pas pour autant.

Au fur et à mesure que les études s’allongent, les enfants de cadre supérieur sont surreprésentés alors que les enfants d’ouvriers sont sous représentés.

Les inégalités de réussite scolaire ont une multiplicité de facteur.

On distinguera alors seulement deux thèses majeures : - Pour le sociologue Pierre B OURDIEU , l’Ecole transforme les inégalités sociales en inégalités scolaires et a une fonction de sélection sociale.

Cette sélection sociale est naturalisée à travers une domination symbolique qui transforme les jugements sociaux en jugements scolaires.

Ainsi, l’Ecole impose un arbitraire culturel et les enfants des classes défavorisées sont durablement exclus : par l’échec scolaire et par le sentiment que leur échec est du au manque de don et de mérite.

En effet, l’Ecole légitime en réalité la reproduction de la domination culturelle des classes favorisées car pour réussir les élèves des catégories populaire doivent intérioriser la culture des classes dominantes qui ont l’avantage de disposer du capital culturel.

- Selon le sociologue Raymond B OUDON , la moindre réussite scolaire des classes défavorisées tient à un calcul économique rationnel purement individualiste : ce sont les stratégies des ménages.

Or, B OUDON soutient que dans les classes populaires, on sur-estime le coût en temps et en argent des études et on sous-estime les avantages que ces études apporteraient.

Ainsi, celle-ci valorisent peu les études longues et demandent une forte rentabilité de leur investissement.

Il constate, cependant, qu’il y a une réduction de l’inégalité sociale des chances scolaires.

Pourtant, il reconnaît que la mobilité sociale a peu augmenté et que les progrès de la scolarisation affectent très peu la hiérarchie sociale. Ainsi, l’Ecole connaît une démocratisation quantitative cependant elle n’a guère pu empêcher la persistance de l’inégalité des chances scolaires et les phénomènes de reproduction sociale.

Elle reste le déterminant majeur de la mobilité sociale.. »

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