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Sénégal (1995-1996)

Publié le 23/09/2020

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« Sénégal (1995-1996) Bien que son parti l'ait désigné comme candidat à l'élection présidentielle de l'an 2000, Abdou Diouf, président depuis 1981, a préparé, à soixante et un ans, sa succession.

Son dauphin lui a succédé le 30 mars 1996 au poste de secrétaire général d'un Parti socialiste (PS, au pouvoir depuis l'indépendance) dont lui-même n'a plus été "que" le président.

Cette montée en puissance d'Ousmane Tanor Dieng, technocrate quadragénaire et ministère d'État chargé des services et affaires présidentiels, s'est faite au prix de luttes fratricides.

Des affrontements meurtriers entre militants de tendances rivales ont en effet émaillé, fin 1995, le renouvellement des instances régionales du PS. Reportées d'un an, les élections régionales, municipales et rurales devaient marquer, en novembre 1996, l'application de nouvelles lois de décentralisation. La cohabitation sénégalaise, inaugurée en 1991 et renouvelée le 15 mars 1995 avec le retour au gouvernement du Parti démocratique sénégalais (PDS) d'Abdoulaye Wade, n'a subi aucun heurt.

Amath Dansakho et Maguette Thiam, issus du Parti de l'indépendance et du travail (PIT), ont toutefois été remerciés le 12 septembre 1995 pour avoir critiqué la "mal-gouvernance" du pays. Deux ans après la dévaluation du franc CFA (janvier 1994), les indicateurs économiques ont tourné au vert.

Une bonne campagne arachidière et le dynamisme du secteur du bâtiment et des travaux publics ont engendré un taux de croissance de 4,5 % en 1995 (contre 1,5 % en 1994 et 0,8 % en 1993).

L'inflation s'est limitée à 5,5 % (contre 37,5 % en 1994).

La reprise des décaissements des institutions financières internationales a permis l'apurement des dettes intérieures et la réduction de la dette extérieure (équivalente, désormais, à 71 % du revenu national). Les défauts structurels de l'économie sénégalaise n'en ont pas moins été critiqués par des bailleurs de fonds de plus en plus intransigeants.

Malgré la suppression des grands monopoles d'État et la relance des privatisations (eaux, huileries et télécommunications), l'investissement a été pénalisé par des coûts de production trop élevés, ainsi que par un environnement juridique et fiscal trop contraignant.

La faiblesse des recettes douanières et fiscales a pesé sur le déficit budgétaire, bien que celui-ci ait été ramené à 3,5 % du revenu national (contre 5,7 % en 1994). Le conflit casamançais a encore terni l'image du pays à l'étranger.

L'Allemagne a rayé, le 28 février 1996, le Sénégal de sa liste des "pays sûrs", en raison des atteintes aux droits de l'homme "constatées" dans le pays.

Dans un rapport publié le même jour, Amnesty International a accusé l'armée sénégalaise d'avoir été responsable, entre janvier et août 1995, de la disparition de vingt-deux personnes, membres ou sympathisants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), mouvement séparatiste entré en rébellion en 1982.

De nouvelles négociations de paix devaient s'ouvrir le 8 avril 1996, un an après la disparition de quatre touristes français en Casamance, mais elles ont été reportées sine die.. »

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