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Sénégal (1989-1990)

Publié le 23/09/2020

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« Sénégal (1989-1990) Le Sénégal indépendant a sans doute vécu les heures les plus tragiques de son histoire avec le conflit qui l'a opposé à la Mauritanie.

Tout a démarré par des incidents localisés à la frontière, sur fond de crise politique et économique de part et d'autre.

Mais les choses ont rapidement dégénéré et les troubles se sont très vite étendus à diverses localités dans les deux pays.

A Nouakchott et Nouadhibou, on a dénombré près de 150 victimes d'origine sénégalaise, cependant qu'à Dakar les émeutiers se livraient à la chasse au nar (commerçant maure) et menaçaient les commerces tenus par les Libanais.

Il fallut l'intervention de l'armée pour transférer les quelque 20 000 Mauritaniens vivant dans la capitale sénégalaise sur le site de la foire internationale et, ultérieurement, celle de plusieurs puissances, dont la France, pour mettre en place le pont aérien destiné à rapatrier dans son pays d'origine chacune des deux communautés.

En dépit de plusieurs médiations multilatérales (Nations unies, Organisation de l'unité africaine - OUA) et bilatérale (Mali), aucune solution définitive n'a pu être trouvée. Le gouvernement sénégalais a par ailleurs été confronté à la continuation de l'agitation en Casamance, plus ou moins active depuis 1982, et qui se manifeste rituellement les derniers jours du mois de décembre qui marquent la fin des récoltes et la période d'initiation traditionnelle dans les "bois sacrés". L'opposition politique a continué à se manifester, sans toutefois présenter un front très uni.

Ainsi, l'alliance de trois formations autour de Me Abdoulaye Wade a-t-elle volé en éclats quand l'une d'entre elles a ouvert des négociations avec le pouvoir.

Un meeting unitaire de toute l'opposition qui devait couronner une campagne réclamant le départ du président Diouf a été interdit le 3 mars 1990.

Dans l'enseignement, élèves et étudiants ont déclenché de nombreux mouvements de grève pour protester contre le manque de moyens.

C'est dans ce contexte que le président Abdou Diouf a procédé, le 27 mars 1990, à un profond remaniement ministériel marqué surtout par le départ, longtemps réclamé par l'opposition, de Jean Colin, secrétaire général de la présidence de la République et ministre d'État.

Sans que cette mesure puisse être attribuée uniquement à la pression de l'opposition - au sein du Parti socialiste au pouvoir, certains la souhaitaient aussi -, il n'en reste pas moins qu'elle a représenté un tournant majeur dans la vie politique sénégalaise. A cette situation politique délicate s'est greffée une conjoncture économique pour le moins difficile.

La réalisation du plan d'ajustement structurel s'est poursuivie, avec des résultats mitigés.

Les résultats macro-économiques ont certes été satisfaisants (augmentation du PIB en termes réels de 4,2% en 1985-1986 et 1987-1988, inflation annuelle de 2,5%, déficit du compte courant tombé de 22% du PIB en 1983 à 10% en 1987), mais la dette sénégalaise a dû être rééchelonnée en février 1990 par le Club de Paris.

L'aide extérieure, dans ce contexte, reste déterminante. Au plan religieux, l'islam sénégalais a été endeuillé par la mort du khalife général des mourides, serigne Abdoul Ahad Mbacké ; c'est son demi-frère, serigne Abdoul Khadre Mbacké qui lui a succédé.

Les mourides forment l'une des plus importantes confréries islamiques du Sénégal.

Forte de plus d'un million d'adeptes, elle joue un rôle politique et économique de premier plan.. »

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