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Sénégal (1985-1986)

Publié le 23/09/2020

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« Sénégal (1985-1986) En 1985-1986, le président du Sénégal, Abdou Diouf, s'est illustré par le rôle qu'il a joué sur la scène internationale africaine.

Le 18 juillet 1985, il a été élu à l'unanimité président en exercice de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) à Addis Abeba.

Il s'est aussitôt attaqué à trois des principaux problèmes de l'Afrique: pour éviter un tête-à-tête entre les pays africains - trop faibles - et les organismes prêteurs, il a proposé une négociation globale de la dette africaine ; pour mobiliser l'opinion africaine contre l'apartheid, il a apporté son soutien personnel aux pays de la ligne de front en visitant successivement en octobre 1985 la Zambie, le Zimbabwé, le Botswana, le Lésotho, le Swaziland, le Mozambique, l'Angola et la Tanzanie ; il a tenté enfin d'organiser une rencontre entre Hissène Habré et Goukouni Weddeye pour trouver une solution au problème tchadien.

Mais Goukouni n'est pas venu au rendez-vous qui devait se tenir le 28 mars 1986 à Brazzaville. Le président Diouf a montré la même détermination en ce qui concerne le problème palestinien.

Le 11 octobre 1985, il recevait à Dakar Yasser Arafat et condamnait vigoureusement le raid israélien sur le quartier général de l'OLP à Tunis.

Le Sénégal est d'ailleurs le premier pays d'Afrique noire à avoir accordé un statut diplomatique à la représentation de l'OLP. Sur le plan strictement sénégalais, le 22 août 1985, l'Alliance démocratique sénégalaise (regroupement de cinq des quinze partis d'opposition) a tenté d'organiser à Dakar une manifestation contre l'apartheid.

Quinze personnes, dont Abdoulaye Wade (président du Parti démocratique sénégalais (PDS), Abdoulaye Bathily (président de la Ligue démocratique), Boubacar Sall (député d'opposition), ont été inculpées et placées sous mandat d'arrêt.

Après une semaine, le tribunal de Dakar les a relâchées.

Le 18 novembre 1985 s'est ouvert le procès des 105 indépendantistes casamançais arrêtés en décembre 1983.

Le verdict a été prononcé en janvier 1986: soixante et onze relaxés, une peine de travaux forcés à perpétuité, trente-trois peines allant de deux à quinze ans de prison.

A l'occasion du vingt-sixième anniversaire de l'indépendance, Abdou Diouf a prononcé une grâce présidentielle concernant cent soixante-quinze détenus, dont huit indépendantistes casamançais. Au plan économique, la campagne arachidière 1984-1985 a été mauvaise, avec une production d'environ 560 000 tonnes ; mais les paysans n'ont vendu que 200 000 tonnes aux quatre huileries, seules autorisées à acheter directement ; ils ont préféré écouler leur produit sur le marché noir, beaucoup plus rémunérateur.

Le PDS en a profité pour critiquer une politique "qui accentue la dépendance du Sénégal vis-à-vis de l'extérieur et fait du paysan un indigent perpétuel". Prenant acte de la médiocrité de la récolte et du mécontentement des paysans, le président Diouf a adopté un certain nombre de mesures pour réformer le secteur des oléagineux: suppression de la distribution par l'État des semences d'arachide aux paysans ; réunion, sous une même direction, des deux grandes sociétés de la filière arachide, la SONACOS et la SEIB ; levée de la retenue au producteur de 20 francs CFA par kilo ; revalorisation du prix d'achat au producteur: ainsi l'arachide d'huilerie est passée de 80 à 90 francs CFA le kilo, tandis que l'arachide de bouche est passée de 90 à 155 francs CFA.. »

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