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Satire VI (fragment)Qui frappe l'air, bon Dieu !

Publié le 22/05/2020

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« Satire VI (fragment) Boileau Qui frappe l'air, bon Dieu ! de ces lugubres cris ? Est-ce donc pour veiller qu'on se couche à Paris ? Et quel fâcheux Demon durant des nuits entières, Rassemble ici les chats de toutes les goutières ? J'ai beau sauter du lit plein de trouble et d'effroi, Je pense qu'avec eux tout l'Enfer est chez moi, L'un miaule en grondant comme un tigre en furie : L'autre roule sa voix comme un enfant qui crie. Ce n'est pas tout encor.

Les souris et les rats Semblent, pour m'éveiller, s'entendre avec les chats ; Plus importuns pour moi, durant la nuit obscure, Que jamais, en plein jour, ne fut l'Abbé de Pure. Tout conspire à la fois à troubler mon repos : Et je me plains ici du moindre de mes maux. Car à peine les coqs, commençants leur ramage, Auront de cris aigus frappé le voisinage Qu'un affreux Serrurier, que le Ciel en couroux A fait, pour mes pechez, trop voisin de chez nous, Avec un fer maudit, qu'à grand bruit il appreste, De cent coups de marteau me va fendre la teste. J'entens déjà par tous les charettes courir, Les massons travailler, les boutiques s'ouvrir : Tandis que dans les airs mille cloches émuës, D'un funebre concert font retentir les nuës, Et se mélant au bruit de la gresle et des vents, Pour honorer les morts, font mourir les vivants. Encor je benirois la bonté souveraine, Si le Ciel à ces maux avoit borné ma peine : Mais si seul en mon lit je peste avec raison, C'est encor pis vingt fois en quittant la maison, En quelque endroit que j'aille, il faut fendre la presse D'un peuple d'importuns qui fourmillent sans cesse ; L'un me heurte d'un ais, dont je suis tout froissé : Je vois d'un autre coup mon chappeau renversé. Là d'un enterrement la funebre ordonnance, D'un pas lugubre et lent vers l'Eglise s'avance, Et plus loin des Laquais, l'un l'autre s'agaçans, Font aboyer les chiens, et jurer les passans.. »

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