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Fragment 290 Pascal

Publié le 30/06/2022

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« Commentaire Pascal, Pensées, fragment 290 Introduction : Les Pensées se présentent comme une suite de textes fragmentaires que Pascal écrivit alors qu’il avait le « dessein de faire un ouvrage sur la religion » A travers ce texte, Pascal analyse trois ordres : celui de la chair, de l’esprit et de la charité.

Il les hiérarchise pour conclure sur l’éloge d’une vie consacrée à la quête des savoirs (ordre des esprits) et à la charité. Comment Pascal hiérarchise t’il les trois ordres et fait l’éloge des ordres des esprits et de la charité ? Annonce du plan (I/ Analyse des trois ordres chair, esprit, charité II/ Les liens entre ces ordres III/ L’éloge pascalien de la charité et de l’humilité) LECTURE I/ Analyse des trois ordres : chair, esprit et charité Conformément à son esprit de généralisation, Pascal construit un ample édifice qui prend en compte les réalités matérielles, intellectuelles et spirituelles. Il existe trois ordres de choses hétérogènes et irréductibles les uns aux autres : chacun constitue un ensemble à la fois infini et fermé sur soi : - L’ordre de la chair (ou des corps) réunit les diverses formes de la force : les grands de chair sont les rois, les chefs militaires, mais aussi les riches qui ont la puissance économique. L’ordre des esprits est celui des génies, inventeurs, créateurs, dont le modèle est Archimède à qui Pascal voue une vive admiration. L’ordre de la charité est celui de Dieu, auquel l’homme n’a pas accès par ses forces naturelles. II/ Les liens entre ces ordres a) La disproportion Entre ces ordres règne la disproportion : les grandeurs de genre inférieur ne comptent pas à l’égard du supérieur, auquel elles n’ajoutent ni n’ôtent rien.

Chaque ordre est strictement séparé des autres, et l’inférieur ne peut comprendre le supérieur : le meilleur stratège du monde, l’athlète le plus musclé peuvent ne rien saisir d’un théorème de géométrie élémentaire ; et dans la plupart des cas, les savants n’ont aucune idée de ce qu’est un mouvement de charité. b) La hiérarchie À ces disproportions s’ajoute une hiérarchie : les esprits ont beau être infiniment supérieurs aux corps, ces deux ordres sont également compris dans la nature ; mais entre eux et la charité, il y a une distance infiniment infinie qui sépare la surnature de la nature.

C’est pourquoi l’homme ne peut par ses forces propres s’élever à la sainteté, qui relève du royaume de Dieu. c) Relation figurative À cette hiérarchie s’ajoute une relation figurative entre les ordres : ils sont construits sur un modèle semblable, si bien qu’en examinant de près les inférieurs, on peut se former une idée imparfaite et confuse des supérieurs.

Chaque ordre a ses princes, ses batailles, ses victoires et ses défaites : en s’aidant de ces métaphores, les esprits charnels peuvent concevoir faiblement les réalités qui relèvent de l’ordre de la charité, auxquels la connaissance directe de ce qui appartient au domaine de Dieu. III/ L’éloge pascalien de la charité et de l’humilité a) Eloge de la charité. »

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