Saint BernardUne âme d'élite.
Publié le 17/05/2020
                            
                        
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Une 	âme d'élite 	
Figure  dominante  du christianisme 	mé	diéval,  saint Bernard  naît en Bourgogne 
en 	1090.
                                                            
                                                                                
                                                                    	En  1112,  avec une vingtaine 	de 	compagnons, 	il 	entre  à Cîteaux  qui, 
jusque-là,  n'avait qu'un faible rayonne
ment.
                                                            
                                                                                
                                                                     Trois ans plus  tard, 	
il fonde  Clair
vaux,  près 	de 	Bar-sur-Aube,  dont 	il 	demeure l'abbé jusqu'à  sa mort.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Sous 	l'impulsion 	de 	saint  Bernard,  l'ordre cis
tercien  connaît  un essor  extraordinaire: 
au  milieu  du 
xne 	siècle, 	il contrôle 	300 	abbayes,  dont 	70 	sont des dépendances 	de 	Clairvaux.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Saint 	Bernard  veut libérer  l'âme par une 	foi 	dépouillée  et confiante; 	il s'oppose  au 
style  intellectuel  et raisonneur  qui 	se fait 
jour  dans  les écoles.
                                                            
                                                                                
                                                                     Bien que cultivé, il 	se 	défie 	des prétentions 	de 	la raison  et 
exige  qu'elle  reste soumise  à la  foi;  ainsi 
s'explique  sa violente  controverse  avec 
Abélard.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Pour 	saint  Bernard, 	il n'y a que  deux 
chemins  parallèles  pour mener  à Dieu.
                                                            
                                                                                
                                                                    
En  premier  lieu, la pénitence:  l'abbé 	
de 	Clairvaux  est un ascète  et traite  son 
corps  avec rigueur; 	il exige 	de 	ses moi
nes  une  pauvreté  totale et la  pratique  ré
gulière  du travail  manuel.
                                                            
                                                                                
                                                                     En second 
lieu,  la confiance  en l'amour  divin et en 
l'intercession 	
de 	la  Vierge,  à laquelle 
toutes 	les 	églises  cisterciennes  sont 	dé	diées; 	il 	professe une dévotion  plus 
humaine,  moins formelle  que celle  qui 
fut  pratiquée  avant lui.
                                                            
                                                                        
                                                                    	
Saint 	Bernard  parcourt  l'Europe; 	il est 	le directeur 	de 	conscience,  entre 	1130 	et 	1150, 	de 	la chrétienté  tout entière.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il 	n'entend  pas modifier  la structure 	de 	la 	
1090-1153 	
société  et défend  l'institution  féodale: 
dans  les abbayes  cisterciennes,  la condi
tion  des frères  recrutés  dans 	
le 	milieu 
aristocratique  est bien  distincte de 	celle 
des  moines 	«convers», 	issus  de la pay
sannerie  et chargés  des besognes  maté
rielles.
                                                            
                                                                                
                                                                    	
Saint 	Bernard  estime qu'il suffit 	de 	cor
riger 	les 	vices  humains  pour rétablir 
l'ordre  voulu par Dieu  et que 	le péché 
est  venu  perturber.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il prend  donc parti 
dans  toutes 	les 	grandes  affaires 	de 	son 
temps:  orateur 	de 	grand talent, 	il com
bat  un schisme  qui affaiblit  la papauté; 	
il se 	déclare  partisan  convaincu 	de 	la 
primauté 	de 	l'autorité  pontificale  sur 
l'ensemble 	de 	l'Eglise,  et, à Rome,  son 
influence  s'affermit  quand 	un 	moine cis
tercien  devient 	le 	pape Eugène  III 
(1145-1153).
                                                            
                                                                                
                                                                    	Il intervient  aussi chaque 	fois 	que 	les 	lois 	de 	l'Eglise  ou la morale 
chrétienne 	lui 	paraissent  en danger.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ain	si, 	il exerce un véritable  arbitrage  sur 
l'Europe, 	ne 	craignant  pas 	de 	parler 	sé	vèrement  aux rois.
                                                            
                                                                                
                                                                     En 1146  enfin, 	il 	prêche  avec fougue  la seconde  croisade 
dont,  plus tard,  on lui  reprochera 
l'échec.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Il meurt  en 1153,  après une 	vie 	partagée 
constamment  entre l'action  et la  con
templation.
                               2 / 2.
                                                                                                                    »
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