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SAINT AUGUSTIN: biographie et doctrine religieuse

Publié le 15/05/2020

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« SAINT AUGUSTIN Né à Thagaste, en 354, d'un père païen et d'une mère chrétienne, Aurelius Augustinus fut catéchumène dans l'Eglisecatholique.

Il étudie à Thagaste et à Carthage, et entre, conscient surtout de ses faiblesses charnelles, dans la secte desmanichéens où il reste neuf ans.

Il enseigne à Carthage, puis à Rome.

Tenté par le scepticisme de la nouvelle Académie, ilabandonne le manichéisme.

C'est vers 385 qu'il lit des fragments de Plotin et cette lecture l'illumine.

Peu après, lesprédications de saint Ambroise renouvellent son interprétation de la Sainte Ecriture.

Définitivement converti, il se prépareau baptême et se retire à Cassiciacum, maison de campagne près de Milan, avec sa mère Monique, son fils Adéodat et desamis, réalisant ainsi la Platopolis rêvée par Plotin. Il est baptisé â Pâques de 387.

Après la mort de sa mère, en 388, il revient à Thagaste pour y vivre la vie monastique.Ordonné prêtre en 391, il est évêque d'Hippone (actuellement Bône) en 396.

De cette petite cité d'Afrique du Nord, il al'œil sur l'univers et il n'y a pas de bataille doctrinale à laquelle il ne prenne part.

Il lutte surtout : Contre le donatisme, sorte de nationalisme chrétien. Contre le manichéisme, qui professe deux dieux, l'un du Bien, l'autre du Mal. Contre le pélagianisme, qui prêche la bonté de la nature, la valeur de la liberté de l'homme et l'inutilité de la grâce. Ses dernières vigueurs polémiques, Augustin les exerça contre l'arianisme, la plus antichrétienne des hérésies, puisqu'elleniait la divinité du Christ. En 410, un événement atroce bouleversa les cœurs : la prise et le pillage de Rome par les Goths.

Cette catastropheapparaissait aux dévots des anciens cultes comme la vengeance des dieux délaissés de l'antique Rome.

Contre cettenouvelle levée d'ennemis, Augustin écrivit La Cité de Dieu.

Mais le flot dévastateur des Vandales déferlait sur l'Afrique.C'est dans une Hippone assiégée par les hordes barbares qu'Augustin malade attendit la mort.

Elle vint à temps pour luiépargner la douleur de voir sa ville prise et livrée comme Rome, aux flammes, au pillage et au viol. La Cité de Dieu, tout en visant à détourner les accusations païennes, constitue une première philosophie de l'histoireuniverselle qui inspira tout le Moyen Age et les siècles Classiques jusqu'à Bossuet. Le monde, du point de vue de l'histoire, dit saint Augustin, est le théâtre du conflit entre deux forces, entre la Lumière etles Ténèbres, entre les anges et les démons, entre une cité céleste (où régneraient la charité, la justice et la piété) et unecité terrestre (où régneraient exclusivement les passions égoïstes, les ambitions, la loi du plus fort et les seules chimèresdes hommes sans Dieu).

Ce conflit toujours actuel crée l'histoire par ses vicissitudes, mais l'histoire a aussi un sens, quiest le triomphe providentiel de la cité de Dieu, à la fin des temps. Il appartient ici-bas à chaque être et à chaque société de concevoir clairement l'enjeu du combat et de surmonter lesforces démoniaques qui tirent les uns et les autres vers les illusions de valeurs, afin de réaliser autant que possible la citéde Dieu, régénération des hommes dans une humanité unie et transfigurée par la grâce. LA DOCTRINE Ce qui manque à Platon, ce n'est ni la lumière de la vérité, ni la vraie conception de la félicité (Cité, VII, 10).

Il lui manquel'idée de la voie par laquelle on réalise ce but : le Christ.

Augustin apporte au platonisme ce qui lui manquait : unephilosophie de l'histoire.

L'Incarnation est un événement dont le caractère historique fait contraste avec l'ordre éternel quifixe immuablement les Idées. 1.

Il apporte, du même coup, une justification de l'ordre des passions : contre Platon et les stoïciens, Augustin croit queTordre rationnel des choses est subordonné à la connaissance par le cœur.

Il est d'ailleurs, de ce point de vue, moins loinqu'il ne le croit du platonisme authentique et du plotinisme.

Contre un rationalisme moral, il invoque sa propre expérience,la valeur des passions et leur transfiguration par la « conversion », grâce surnaturelle. 2.

Dans les principaux points, Augustin opère un retour à l'existentiel.

S'il a trouvé avant Descartes, le fameux « Cogitoergo sum », cette connaissance de soi est pour saint Augustin la reconnaissance d'un fait, d'une existence et non la saisiedans une idée claire et distincte d'une essence. CONCLUSION La pensée d'Augustin a deux foyers : l'un intérieur et personnel, souvenir de sa longue expérience morale et de lapuissance des passions, l'autre, plus extérieur : c'est l'enseignement du dogme. C'est dans cette « discipline catholique » qu'il a trouvé le médiateur capable de le libérer ; sa conversion est l'acteilluminant qui lui a permis de tout comprendre, c'est à elle qu'il fait appel contre tous ses ennemis : si l'hellénisme étaitvrai, sa foi serait incompréhensible ; si le manichéisme était vrai, son péché n'en serait pas un ; si le donatisme était vrai,son autorité d'évêque africain, son catholicisme, seraient une fiction. Sa conversion lui apparaît comme la rencontre d'un double mouvement, un retour et une élection, le premier qui dépendde nous, le second qui nous échoit.. »

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