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SAINT AUGUSTIN ET LA PATRISTIQUE OCCIDENTALE

Publié le 18/06/2020

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« La patristique latine du XVe siècle est dominée par un puissant courant platonicien. L'un des artisans en est Calcidius ; sa traduction du Timée de Platon, bien qu'elle soit incomplète, devait jouer un rôle important au Moyen Age, qui, jusqu'au milieu du xiie siècle, n'eut pas d'autre accès au texte des dialogues platoniciens; à cette traduction, Calcidius a adjoint un commentaire, dans lequel certains indices (éloge de Moïse et de son inspiration divine, allusion à la Nativité du Christ, théorie des fins dernières, citation d'Origène, etc.) attestent que l'auteur était chrétien. Une autre personnalité de premier plan dans le platonisme chrétien occidental est celle de Marius Victorinus Afer (mort après 362); dans la première partie de sa carrière, il fut à Rome un professeur de rhétorique de grand renom; il composa alors divers ouvrages de grammaire, rhétorique et dialectique, dont il reste quelques échantillons; surtout, il traduisit en latin plusieurs textes philosophiques grecs; on en ignore la liste exacte, mais elle devait comporter quelques traités de Plotin et de Porphyre (de ce dernier, l'Isagogé, le traité Du retour de l'âme, etc.) ;. ce qui est sûr, c'est que ces traductions exercèrent une influence considérable dans l'histoire de la culture : c'est grâce à elles que saint Augustin entra en contact direct avec le néoplatonisme grec (cf. Confessions, VIII, 2, 3 : « j'avais lu divers livres platoniciens traduits en latin par Victorinus, jadis rhéteur à Rome »). Puis, arrivé à un âge avancé, Victorinus se convertit au christianisme, d'abord de façon furtive, mais bientôt publiquement et à l'étonnement de tous; dès lors, son activité littéraire se tourne vers l'exégèse et la théologie : il commente plusieurs Epîtres de saint Paul; surtout, il compose contre l'hérésie arienne deux traités, intitulés De la génération du Verbe divin et Contre Arius, dans lesquels, à grand renfort de schèmes néoplatoniciens souvent difficiles à analyser, il s'efforce d'arriver à une formulation philosophique du dogme chrétien. Plus jeune que Victorinus de quelques décennies, saint Ambroise (339-397) se rattache au même courant du christianisme platonisant; on a longtemps borné son œuvre philosophique à un traité de morale dont le titre même, Des devoirs des ministres, indique qu'il s'agit d'une transposition chrétienne du traité cicéro-nien Des devoirs; en réalité, Ambroise était bien plus ouvert à la spéculation philosophique que ne le laisserait supposer cet ouvrage; non seulement il a lu de près, dans le texte même, Philon et Origène, à qui il emprunte nombre d'exégèses allégoriques de la Bible; mais on s'est avisé récemment qu'il avait une connaissance sérieuse de la philosophie grecque; il disposait à cet effet de manuels, dont la trace apparaît dans son œuvre; bien plus, certains de ses sermons reproduisent presque textuellement de longues citations de Platon et de Plotin. Saint Augustin (354-430) est étroitement tributaire de ce platonisme chrétien romain et milanais : c'est dans les traductions de Marius Victorinus qu'il a lu les textes de Plotin et de Porphyre dont le spiritualisme devait le rapprocher du christianisme ; c'est l'audition des sermons plotinisants prononcés par Ambroise à Milan qui triompha de ses dernières résistances. PHILOSOPHIE ET THÉOLOGIE CHEZ SAINT AUGUSTIN La philosophie de l'ordre C'est seulement par souci de clarté que l'on peut envisager successivement Augustin philosophe et Augustin théologien. En vérité, rien n'est moins augustinien que cette séparation. Lui-même aurait refusé d'opposer ces deux activités spirituelles, aussi bien dans leur objet que dans les facultés qu'elles exercent principalement. Il voyait moins de différence que l'on n'en met aujourd'hui entre la nature, objet de la philosophie, et la surnature, objet de la théologie; pessimiste, il n'a jamais accordé grande confiance à la nature humaine, et il soutient la nécessité de la grâce, c'est-à-dire ...»

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