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Rwanda (1994-1995)

Publié le 23/09/2020

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« Rwanda (1994-1995) L'attentat du 6 avril 1994 (toujours non élucidé) qui coûta la vie aux deux présidents du Burundi (Cyprien Ntaryamira) et du Rwanda (Juvénal Habyarimana) est advenu dans un climat d'extrême tension politique.

Il a mis fin au processus de retour à la paix défini par les accords d'Arusha d'août 1993, signés entre les représentants de la "mouvance présidentielle" (de plus en plus radicalisée sur une ligne d'exclusive ethnique pro-hutu), les partis de l'"opposition démocratique" interne et le Front patriotique rwandais (FPR, composé pour l'essentiel de réfugiés tutsi chassés du pays lors de l'accession du pays à l'indépendance). Au cours des semaines qui ont suivi, la Garde présidentielle, les diverses milices du Hutu Power, puis les Forces armées rwandaises (FAR) ont entrepris de décimer physiquement l'opposition interne et, plus globalement, la population tutsi.

Face à cette extermination programmée, la non-intervention, puis le départ, le 22 avril 1994, des forces des Nations unies ont traduit l'impuissance et les contradictions de la communauté internationale.

La tragédie consommée, il a fallu attendre le 23 juin pour que l'opération humanitaire multinationale (dite Turquoise), sous commandement français, soulage la mauvaise conscience internationale. Au terme de cette guerre totale qui s'est achevée à la fin juillet 1994 par la victoire des troupes du FPR, les pertes civiles dépassaient le demi-million de victimes (tutsi dans leur très grande majorité).

On décomptait, par ailleurs, au moins deux millions de réfugiés (principalement au Zaïre et en Tanzanie) et trois millions de déplacés à l'intérieur du pays. Un gouvernement s'inspirant des accords d'Arusha, d'où les représentants de l'ex-parti présidentiel MRND (Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement) ont été exclus du fait de leur responsabilité dans le génocide - qualification donnée par les Nations unies aux crimes commis -, a été mis en place le 19 juillet 1994 par le FPR dans un pays dévasté.

Les tâches qui lui ont incombé relevaient de la quadrature du cercle: rétablir la sécurité pour tous dans un climat exacerbé par la monstruosité des violences, rompre avec la tradition d'impunité sans céder à l'esprit de vengeance, restaurer les infrastructures collectives vitales (eau, soins aux victimes, habitat) sans moyens logistiques propres, réinstaller une administration compétente et légitime...

aux yeux des nouveaux vainqueurs et des populations traumatisées de l'intérieur...

A la fin de l'année 1994, grâce au sens aigu de l'organisation des nouvelles autorités et à un effort décisif de la communauté internationale sur le plan humanitaire (650 millions de dollars en 1995), la reconstruction est apparue relativement bien engagée. Soumises à de fortes pressions internationales pour favoriser un retour rapide des deux millions de nouveaux réfugiés (hutu), les autorités de Kigali ont progressivement durci leurs positions.

Il s'agissait, pour les éléments radicaux, civils et militaires, contrôlant les centres de décision et, dans les faits, le pays, de consolider au plus vite des acquis quasi irréversibles: marginalisation de l'ex-opposition politique associée au pouvoir et occupation spatiale des villes et des régions désertées par leurs anciens habitants avec le retour massif des populations tutsi chassées à l'indépendance ou l'installation. »

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