Russie (1993-1994): Quelle victoire pour Eltsine?
Publié le 23/09/2020
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Russie (1993-1994): Quelle victoire pour Eltsine?
La bataille entre les anciennes et les nouvelles structures aura atteint son
paroxysme au cours de l'année 1993.
A qui revenait la légitimité de l'État? Au
Soviet suprême (ancien "parlement") présidé par Rouslan Khasboulatov et issu des
élections semi-démocratiques de 1989, ou à Boris Eltsine démocratiquement élu au
suffrage universel président de Russie le 12 juin 1991? La bataille fut d'abord
essentiellement rhétorique: chaque décision de la Présidence était qualifiée
d'anticonstitutionnelle par le Soviet suprême, et bloquée.
Ce dernier se
référait systématiquement à l'ancienne Constitution soviétique, datant de 1977
et amendée plusieurs centaines de fois.
La destitution du président fut mise à
l'ordre du jour des deux Congrès exceptionnels réunis en mars 1993.
B.
Eltsine
tenta une première fois d'instaurer l'administration présidentielle, mais
recula, imposant en revanche le principe d'un référendum le 25 avril.
58% des
votants lui réaffirmèrent leur confiance et la majorité se prononça en faveur de
la politique de réforme.
Dans la foulée de cette victoire politique, le président convoqua une Assemblée
constituante: des représentants de toutes les régions étaient invités à élaborer
un nouveau projet de Constitution; il s'agissait aussi de créer un Conseil de la
Fédération qui permette aux 88 sujets de l'État fédéral "de parler d'une seule
voix".
C'est que, dans la lutte qui les opposait, Présidence et Soviet suprême
avaient pris à partie les différents représentants locaux et il fallait éviter
un nouvel éclatement de l'État.
Affrontements meurtriers au coeur de Moscou
La violence commença à s'imposer dès les manifestations du 1er mai 1993,
massivement célébrées par les conservateurs, et qui dégénérèrent en
affrontements, faisant un mort et plus de 500 blessés.
Durant l'été, le débat
sur la légitimité des pouvoirs laissa place à des accusations réciproques de
corruption.
Le président Eltsine chassa du Kremlin son vice-président Alexandre
Routskoï et fit revenir au gouvernement - dans une sorte de défi - Egor Gaïdar,
symbole de l'ultra-libéralisme économique, écarté de son poste de "Premier
ministre en exercice" par les conservateurs en décembre 1992.
Le Kremlin hésita pourtant jusqu'au 21 septembre au soir: B.
Eltsine annonça
alors solennellement que le Soviet suprême était dissous et que des élections
législatives anticipées désigneraient de nouveaux députés.
Réunie à la hâte,
cette assemblée prononça la destitution du président et son remplacement par A.
Routskoï.
Le siège du Soviet suprême - ironiquement surnommé la Maison-Blanche -
fut occupé par les députés d'opposition; privé d'électricité et de téléphone, il
sera cerné par les troupes d'élite.
Les assiégés desserrèrent cet étau, se
lançant le 3 octobre à l'assaut de la mairie et de la tour de la télévision
d'Ostankino sous le commandement d'A.
Routskoï, qui appela également à la prise
du Kremlin.
Tandis que l'état d'urgence était proclamé, se déroulèrent une nuit
et une journée d'émeutes, conclues par la reddition des occupants de la
Maison-Blanche et l'arrestation des principaux leaders.
Retransmise en direct à la télévision, la canonnade contre la Maison-Blanche, en.
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