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Royaume-Uni (1990-1991): La page Thatcher est tournée

Publié le 21/09/2020

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« Royaume-Uni (1990-1991): La page Thatcher est tournée Après onze ans de règne quasi présidentiel, Margaret Thatcher a fini par démissionner et semble avoir été très rapidement mise à l'écart de la vie politique britannique.

Lorsque, le 14 novembre 1990, l'ancien ministre de la Défense, Michael Heseltine, s'était porté candidat à la direction du Parti conservateur, la marge de manoeuvre de M.

Thatcher était très réduite. Contrairement à Sir Anthony Meyer, le député gallois pratiquement inconnu qui s'était présenté contre elle un an plus tôt, elle était maintenant confrontée à un candidat assez populaire qui avait, au printemps 1990, ouvertement et sévèrement dénoncé la réforme des impôts locaux (poll tax), fort mal accueillie par les contribuables.

Son parti était divisé et ses ministres mécontents: après bien d'autres, le vice-Premier ministre, Sir Geoffrey Howe, dernier "fidèle d'entre les fidèles", avait démissionné le 1er novembre 1990.

A moins de deux ans de l'échéance des prochaines élections législatives, tandis que depuis plusieurs mois les sondages donnaient aux travaillistes une avance de dix à quatorze points sur les conservateurs, M.

Thatcher paraissait incapable de refaire l'unité du parti et de le conduire à la victoire. Elle a cependant hésité avant de faire acte de "courage" (ou de "réalisme") pour "sauver" son parti.

Elle avait obtenu, le 20 novembre 1990, un score honorable (204 suffrages, contre 152 pour M.

Heseltine et 16 abstentions), mais insuffisant pour l'emporter au premier tour du scrutin (les statuts du parti exigent un écart entre les deux candidats d'au moins 15% des voix, soit 56 suffrages).

Dans un premier temps, elle a déclaré qu'elle se battrait "jusqu'au bout", mais à la suite d'une série de consultations assorties d'avertissements de la part de ses ministres, elle s'est résignée et a annoncé sa démission (22 novembre 1990). La prochaine étape consistait à barrer la route à M.

Heseltine, que M.

Thatcher ne souhaitait pas voir lui succéder et dont la personnalité impétueuse inquiétait.

Deux hommes qui se disaient liés dans une "compétition amicale", le chancelier de l'Échiquier, John Major (considéré comme le "poulain" de M. Thatcher), et le secrétaire au Foreign Office (Affaires étrangères), Douglas Hurd, se présentaient contre lui.

Le 27 novembre, les résultats du deuxième tour donnaient à John Major un très net avantage (187 voix, soit deux de moins que la majorité absolue, contre 131 pour M.

Heseltine et 56 pour D.

Hurd).

Il était assuré d'une victoire dans l'éventualité d'un troisième tour.

Celui-ci n'a pas eu lieu car les candidats malheureux se sont immédiatement retirés pour faire allégeance au vainqueur. Au lendemain de ces événements, on a été surpris de la rapidité avec laquelle la vie politique britannique a repris son cours "normal".

La crise était passée et chacun se sentait soulagé - sauf les travaillistes qui subissaient une chute spectaculaire dans les sondages.

Mal connu et peu médiatique, John Major s'est présenté comme un conciliateur.

Il a formé un cabinet tout en nuances, donnant l'impression de vouloir préserver l'héritage thatchérien (ce devait être par exemple la tâche du chancelier de l'Échiquier, Norman Lamont) tout en s'en écartant un peu (M.

Heseltine, devenu ministre de l'Environnement, a été chargé. »

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