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Royaume-Uni (1984-1985): Les inquiétudes de Madame Thatcher

Publié le 21/09/2020

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« Royaume-Uni (1984-1985): Les inquiétudes de Madame Thatcher Malgré une année 1984 dominée sur le plan social par la grande grève des mineurs, Margaret Thatcher avait apparemment beaucoup de raisons d'être satisfaite à la mi-1985.

Le chancelier de l'Échiquier, Nigel Lawson, annonçait d'ailleurs, en novembre 1984, les meilleures augures pour l'année à venir ; elle serait la "quatrième année de croissance soutenue". Certes, la résistance des mineurs britanniques a coûté cher.

Toujours selon N. Lawson, elle a grevé les finances de l'État de 2,75 milliards de livres, tandis que la croissance du PNB (1,6% en 1984) aurait pu être supérieure d'un point sans ce conflit.

On estimait même (en mars 1985), au Central Statistical Office (CSO), que la progression des traitements et salaires (6,5% pour 1984) en avait été ralentie d'un point.

Mais que valaient ces chiffres au regard de la défaite d'un des syndicats les plus combatifs, dont l'action avait provoqué en 1972 et 1974 deux crises politiques et la chute d'un gouvernement? Parce que, finalement, l'échec des mineurs a laissé de profondes traces dans l'ensemble du mouvement syndical.

Il a découragé pour un temps les actions de cette ampleur, et il a ouvert une marge de manoeuvre plus large au Premier ministre dans sa politique antisyndicale.

Si des inquiétudes étaient apparues dans les rangs conservateurs à l'été 1984 à propos de cette grève, ce n'était pas tant à cause de l'objectif poursuivi - vaincre la résistance ouvrière aux restructurations prévues - que par crainte de n'y pas réussir. Le monétarisme contesté Aussi l'establishment britannique avait-il encore bien des raisons d'approuver la gestion du gouvernement conservateur en 1984.

D'autres résultats pouvaient figurer au tableau d'honneur.

N'est-ce pas le très respectable Financial Times qui titrait le 29 mars 1985: "Les profits augmentent plus vite que le niveau de vie"? Et il livrait des chiffres éloquents récemment publiés par le CSO indiquant une hausse des profits des entreprises trois fois supérieure à celle des revenus individuels.

Ces derniers ont pourtant connu, en 1984, leur taux de progression le plus fort depuis 1979.

Les finances publiques se sont également enrichies des recettes pétrolières de la mer du Nord qui, pour l'exercice 1984-1985, ont rapporté 12 milliards de livres, soit 1,8 milliards de plus que prévu.

Enfin, la campagne de dénationalisations a abouti à la "vente du siècle", avec la privatisation de British Telecom.

Pour l'exercice 1985-1986, le gouvernement évaluait à 1 milliard de livres les gains réalisables sur ce terrain, avec notamment la vente de British Airways. Toutefois, Mme Thatcher ne pouvait dissimuler plusieurs motifs d'inquiétude qui, dans sa politique économique, ont suscité les critiques croissantes de l'opposition.

Ils sont même devenus un des chevaux de bataille d'une partie des conservateurs réunis derrière Edward Heath, ancien Premier ministre.

Il s'agissait d'abord d'un scepticisme grandissant face aux options "pures et dures" du chancelier de l'Échiquier.

Celui-ci n'a-t-il pas promis, lorsqu'il est entré en fonction en juin 1983, de ramener l'inflation au degré zéro? Or, lors. »

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